Le Sénat a adopté, lundi, le projet de loi organique et le projet de loi simple modifiant le statut de la Polynésie française ainsi que le régime électoral.
Au moment du vote final sur le projet de loi organique, le sénateur Gaston Flosse a voté contre le texte présenté par le secrétaire d’Etat à l’outre-mer, malgré l’adoption d’amendements qu’il avait lui-même présenté. « Je serai obligé de repousser la loi organique, avec beaucoup de regrets car c'est la première fois que je vote contre mon groupe. Les quelques satisfactions sur les seuils, dont je remercie monsieur le ministre et monsieur le rapporteur, ne compensent pas la perte d'une partie de notre autonomie, à laquelle les Polynésiens sont très attachés. L'Assemblée de la Polynésie française soutient la transparence financière, mais pas cette loi » a commenté Gaston Flosse pour expliquer son vote...
Le sénateur de Polynésie française s'est plaint que plusieurs dispositions allaient « reprendre des compétences » au Pays en matière budgétaire et comptable. « On veut nous appliquer la départementalisation », a-t-il protesté.
Reprise de compétences
Gaston Flosse, au cours de la discussion générale, avait ainsi dénoncé la rédaction de l’article 18 du projet de loi qui « reprend à la Polynésie des compétences en matière budgétaire et comptable qui lui ont été accordées en 1984 après arbitrage du Président de la République. La Direction de la comptabilité publique a bien tenté en son temps de remettre cet arbitrage en cause, mais son décret a été rejeté en totalité par le Conseil d'État. S'appuyant sur l'avis de ce dernier, l'Assemblée de Polynésie a pris des textes règlementaires le 29 janvier 1991, puis le 23 novembre 1995, sans qu'ils soient déférés par le Haut commissaire devant les juridictions administratives. La réforme statutaire de 2004 n'a pas remis en cause l'arbitrage présidentiel de 1983. Il n'y a dès lors pas lieu d'introduire dans l'ordre juridique polynésien des dispositions qui marquent le retour en force de l'État et s'apparentent à un processus de départementalisation. Je suis fermement opposé à l'article 18. Le texte aurait-il l'objectif inavoué de reprendre des compétences à la collectivité polynésienne ? Plus j'analyse les choses, plus je suis convaincu qu'on veut nous appliquer la départementalisation ! ».
Les seuils remontés
Le sénateur de la Polynésie s’est toutefois réjouit que les seuils électoraux soient remontés, par rapport à la proposition initiale faite par Christian Estrosi : « il est juste de retenir un seuil de 5 % des suffrages exprimés pour qu'une liste puisse participer à la répartition des sièges ; il est juste, également, que seules les listes ayant obtenu 12,5 % des suffrages exprimés puissent se maintenir au second tour, même si j'aurais préféré qu'on retînt les inscrits. Ce que propose le rapporteur est un progrès ».
Bonjour Président,
L'attitude de notre secrétaire d'Etat à l'Outremer, avec ses grands sourires et ses tapes dans le dos, me laisse un sentiment un peu amer... En effet, il est venu nous faire son show, soit disant nous écouter... mais il n'a semble t'il rien compris à l'esprit polynésien. Nous sommes un peuple gentil et ouvert, mais nous ne sommes pas complètement débiles et lorsqu'il affirme qu'il ne revient absolument pas sur l'autonomie, c'est comme un voleur pris la main dans le sac qui affirme qu'il n'a rien volé... Alors de deux choses l'une : ou il est sincère et nous sommes complètement naïfs, ou il a vraiment une piètre opinion de nous, et là c'est grave car je ne vois pas comment on peut encore le respecter.
En tout état de cause, Merci Président de continuer à défendre les intérêts de notre Polynésie Française malgré l'ingratitude d'un certain nombre de nos compatriotes qui ont vite oublié tout ce que vous avez accompli, et qui osent prétendre pouvoir vous remplacer au pied levé.
Vos interventions à chaque tribune sont toujours professionnelles et cernent parfaitement les sujets traités. Par votre attitude vous nous faites honneur et j'espère que la population aura l'intelligence de le remarquer.
Bon courage.
Réponse au post :
Je partage tout à fait votre analyse du comportement de M.Estrosi , mais je respecte sa fonction. Et vous pouvez compter sur moi pour continuer à défendre les intérêts de la Polynésie française.
Rédigé par : Irina | 14 novembre 2007 à 07:03