Partant du rapport d'observations définitives de la chambre territoriale des comptes concernant la gestion du G.I.P, le sénateur Gaston Flosse a défendu le bilan du groupement qui, depuis 1998,a beaucoup oeuvré sur le terrain en faveur des populations sinistrées, ici comme à l'étranger. Cette intervention est venue contraster deux réquisitoires dressés préalablement par deux représentants de l'UPLD.
Monsieur le Président de la Polynésie française,
Monsieur le Président de l'Assemblée de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Je voudrais d'abord exprimer mon regret de n'avoir pu débattre des deux rapports de la chambre des comptes le 21 septembre, comme le prévoyait l'ordre du jour. Estimant que je devais être présent pour participer à la discussion sur ces rapports, j'avais organisé mon emploi du temps en conséquence.
Malheureusement le Tavini, reniant les engagements pris par le président du groupe UPLD, nous a imposé, en dernière minute, une annulation partielle de l'ordre du jour.
M. Geros, pour expliquer ce revirement, prétendait que la solennité de la séance d'ouverture et l'importance des discours qui allaient être prononcés ne devaient pas être perturbés par l'examen d'autres dossiers. Votre discours, M. le Président de l'Assemblée de la Polynésie française, était bref, sobre, mais particulièrement pertinent.
Il était assurément à la hauteur des circonstances.
On ne peut malheureusement pas en dire autant pour ce qui aurait dû être le discours du Président de la Polynésie française présentant les grandes orientations de son budget.
Nous avons subi pendant 80 minutes un catalogue de réalisations imaginaires et de projets irréalistes. Pas un chiffre, pas un mot sur le budget 2007 et son financement, pas la moindre indication sur la fiscalité et les emprunts.
Aucun acteur économique, aucun investisseur n'a obtenu la moindre indication concrète et fiable sur les perspectives économiques et fiscales pour 2007. M. Temaru a lu pendant 80 minutes, avec beaucoup de difficultés, un texte insipide qu'il paraissait découvrir en même temps que nous.
Franchement, je crois que la solennité de cette séance d'ouverture aurait été mieux respectée si ce pitoyable spectacle nous avait été épargné et si nous avions commencé à travailler sur la loi Sommers et les rapports de la chambre des comptes.
Mais l'UPLD, ou plutôt M. Geros, dicte sa loi, sans le moindre égard pour les 28 autres Représentants de la population. C'est cela la démocratie de l'Union Pour La Démocratie ? C'est cela la parole libérée du taui ? M. Geros, que sont devenus vos grands discours sur la démocratie, la tolérance et le respect de l'opposition ?
Vous aussi, M. Geros, comme votre patron, vous pratiquez le mensonge systématique.
Nous avons eu confirmation de ce sectarisme hypocrite lorsque je vous ai signalé, M. le Président, que je devais partir à Paris et qu'il serait souhaitable de reporter au 5 octobre l'examen des rapports de la chambre des comptes.
Vous avez compris et soutenu ma requête, M. le Président, et je vous en remercie. Mais le Tavini, une fois de plus, a refusé toute concession et a imposé sa volonté.
Au lieu de reporter ces deux dossiers d'une semaine, ils ont justement choisi de reporter tous les autres et de n'inscrire que ces deux là.
Pauvre Eugène Sommers, ridiculisé une fois de plus par ses faux amis. J'admire sincèrement son infinie patience. Il devrait pourtant avoir compris depuis longtemps que sa fameuse loi ne sera jamais votée par le Tavini. Il mérite peut-être le surnom, affectueux mais très méprisant, que lui ont donné ses chers collègues de l'UPLD. Mais ce malheureux Eugène Sommers n'était pas la seule cible des magouilles du Tavini. Ils espéraient aussi profiter de mon absence pour mieux mentir et calomnier.
Je n'étais pas parti pour me promener au Groënland ou pour essayer de nouveaux parcours de golf. J'ai des rendez vous importants à Paris : avec le Ministre de l'Outre mer, pour essayer de limiter l'effet catastrophique des déclarations anti-françaises de M. Temaru, avec le ministre de la santé pour essayer de récupérer quelques subventions perdues par M. Temaru, avec le Ministre de la Justice pour essayer de faire avancer la reconstruction de Nuutania enlisée par M. Temaru.
Je dois également participer aux journées parlementaires le 2 octobre. En un mot, j'ai un agenda chargé au service de la Polynésie. Mais le Tavini n'a rien à faire des subventions de l'Etat et de l'intérêt de la Polynésie.
M. Temaru, qui ne daigne même pas assister aux réunions les plus importantes du FIP, ne se préoccupe que de sauvegarder son pouvoir en achetant des élus par des subventions et des avantages illégaux. Mais le calcul mesquin destiné à me priver de droit de réponse a échoué.
Je suis encore capable, comme je l'ai toujours été, de faire un aller retour en quelques jours pour accomplir mon devoir.
Le rapport de la chambre des comptes, consacré à la gestion du " Groupement d'interventions de Polynésie " Te Toa Arai", a le mérite de rappeler toutes les actions bénéfiques que ce service a accompli pour le compte des polynésiens, lorsqu'il était placé sous mon autorité.
La première des missions confiées au GIP, celle qui a motivé sa création, ainsi que le souligne le rapport de la chambre des comptes, était l'aide aux populations sinistrées. Souvenez vous. C'était en 1998 et notre pays était durement frappé par une longue série de calamités naturelles.
Il fallait acheminer d'urgence des agents, des denrées alimentaires, du matériel, des fournitures et des denrées de toute nature destinées au rétablissement des conditions normales de vie.
Dès sa création le GIP a rempli sa mission de secours avec un dévouement et une efficacité qui lui ont valu l'estime et la gratitude des Polynésiens de tous les archipels.
Au cours des années suivantes d'autres calamités naturelles ont nécessité l'intervention du GIP.
Chaque fois, immédiatement, avec courage et parfois au péril de leur vie, les hommes du GIP, se sont portés au secours de leurs semblables, avec une efficacité et un sens de la responsabilité qui force l'admiration.
Ce sont également les agents du GIP qui ont apporté le témoignage concret de notre solidarité avec les peuples océaniens frappés par les cyclones. Ainsi, après le passage du cyclone Waka en 2002, les agents du GIP ont participé pendant plusieurs mois à des opérations de reconstruction dans les îles TONGA. De même encore, pendant plusieurs mois, en 2003, le GIP a participé au nettoyage et à la construction de fare MTR dans l'île de Niue.
Ces opérations, qui entraient dans le cadre des relations internationales conduites par la Polynésie française sont à mettre au crédit de notre diplomatie. Et il ne s'agissait pas de discours stériles et creux sur les bienfaits supposés de l'indépendance que sont censés vivre les Etats océaniens, mais d'actions concrètes, positives, qui ont marqué des hommes et des femmes durement touchés par des évènements dramatiques.
L'efficacité démontrée par ce nouveau service m'a naturellement conduit à lui confier d'autres missions.
Ainsi les hommes du GIP, en dehors des périodes cycloniques, ne sont pas restés inactifs.
Ils ont construit de nombreux équipements publics ici, à Tahiti, et dans tous nos archipels. Ils ont construit ou réparé des routes. Souvenez vous de l'exploit accompli en 1998 avec la troisième voie sur le front de mer achevée en quelques semaines, grâce à un travail acharné, 24h sur 24.
Ils ont construit des hangars, des quais, des salles de sport, des pistes d'aéroport. Ils ont assuré la propreté, la sécurité la sonorisation et l'animation des places Vaiete et Toata. Ils ont gardé et protégé nos bâtiments publics.
Ils ont embelli et entretenu le front de mer. Voyez ce qu'il est devenu depuis la prise de pouvoir de M. Temaru : plus de fleurs, plus de lumières, partout la crasse et l'obscurité.
Ils ont dressé des chapiteaux pour des quantités de manifestations publiques. Ils ont encore procédé au nettoyage de nombreuses plages, de marae et de beaucoup d'autres sites touristiques. Ils ont participé à la régénération des cocoteraies des Tuamotu.
Il est vraiment dommage que M. Temaru, qui prétend s'occuper tant des archipels et de l'agriculture, ait abandonné ce projet qui donnait du travail à de nombreux jeunes parmi les moins favorisés et qui revitalisait la ressource de base de nombreux atolls, les plus défavorisés.
Le rapporteur paraît critiquer la grande polyvalence du GIP. C'est au contraire ce qui a fait sa force et son exceptionnelle efficacité.
Tous les responsables politiques et administratifs savent qu'une des grandes difficultés dans l'organisation des interventions urgentes est la coordination de services différents, relevant de hiérarchies différentes, obéissant à des règles différentes. La polyvalence du GIP permettait d'éviter tous ces pièges et d'atteindre une rapidité et une efficacité d'intervention qu'on n'avait jamais connues en Polynésie.
Qui peut s'en plaindre ? Qui a intérêt à dénoncer ces travaux ?
Apparemment ce sont ceux qui n'ont rien fait depuis qu'ils sont au pouvoir, c'est-à-dire depuis plus de deux ans, qui voudraient nous faire croire que ces actions étaient inutiles ou ne respectaient pas toujours les délais et procédures prévus par la réglementation.
Mais, par nature, les interventions d'urgence ne peuvent pas être programmées.
Et s'il est vrai que parfois des interventions ont été effectuées avant même que toutes les autorisations aient été sollicitées, si des achats de denrées ou de matériels nécessaires aux interventions ont été réalisés avant que les crédits soient inscrits, je ne pense pas que ce soit critiquable. C'était nécessaire pour apporter, dans des délais records, l'aide urgente dont avaient besoin nos concitoyens. Les régularisations sont intervenues aussitôt que possible.
Ce n'est peut-être pas le mode de gestion idéal aux yeux d'un magistrat de la chambre des comptes mais je sui certain que c'était bien la meilleure méthode aux yeux des populations qui attendaient les secours.
Pour faire face à toutes leurs missions, les agents du GIP ont appris tous les métiers. Ils ont travaillé durement pour des salaires modestes. Il est d'ailleurs un peu étonnant et contradictoire que le rapporteur critique à la fois le coût du GIP qu'il trouve excessif et les conditions de travail des agents du GIP qu'il trouve mal rémunérés.
Ils ont aussi dû se doter des matériels nécessaires à l'exercice de missions aussi nombreuses et variées. Le rapporteur semble trouver excessives les dépenses d'équipement du GIP. Mais elles sont au contraire parfaitement raisonnables si on tient compte de tout ce qu'ils ont accompli.
Comment peut-on porter un jugement sur le fonctionnement d'un service sans tenir compte des tâches qu'il a accomplies ?
Le noyau fondateur du GIP était la flottille administrative.
Ce sont donc les marins de la flottille qui ont marqué de leur empreinte l'état d'esprit du GIP, sa disponibilité et son dévouement. C'est aussi la hiérarchie de la flottille qui a pris la direction du GIP. Le chef de la flottille était un véritable meneur d'homme. Il a donné sa pleine mesure à la tête du GIP. Il a pu compter jusqu'au bout sur la loyauté et la discipline de tous les agents de son service. Il est lui-même resté loyal et discipliné à l'égard du président de la Polynésie française, chef de toute l'administration et responsable direct du GIP.
Je suis stupéfait de constater que le rapporteur critique la stabilité de la direction du GIP, la discipline qui régnait dans le service et sa loyauté vis-à-vis du président.
Faut-il comprendre qu'aux yeux de la chambre des comptes un bon service administratif doit changer fréquemment de direction, que les agents doivent désobéir au chef de service et que le chef de service doit être déloyal avec le chef de l'administration ? Je suis, sur ce point, en désaccord complet avec le rapporteur de la chambre des comptes.
Il me semble que la discipline et la loyauté du GIP ne méritent que des éloges ; ce sont des qualités nécessaires à tous les services publics.
Le GIP était loyal, non pas à un homme, comme l'insinue le rapporteur, mais à sa hiérarchie légitime. Tous les agents de ce service étaient prêts, en juin 2004, à faire preuve de la même loyauté envers le nouveau président, chef de l'administration. Il aurait suffi qu'il sache leur parler, les respecter et leur donner l'exemple du travail et du dévouement.
Mais M. Temaru ne s'est intéressé au GIP que pendant quelques semaines, le temps d'envoyer une centaine d'agents nettoyer la commune de Faaa que l'incompétence du maire avait mise dans un état lamentable. Ensuite il ne s'est plus occupé d'eux, il ne les a ni aimés ni respectés. Il a seulement cherché à les transformer en militants du Tavini.
Il a critiqué leur comportement et méprisé leurs réalisations, il les a traînés dans la boue. Il les a placés sous l'autorité d'un homme qui n'avait aucune compétence pour les diriger.
Quand il a compris que le GIP était un service dévoué à la population et respectueux de la hiérarchie mais refusait de devenir une troupe de militants du Tavini, il a décidé de supprimer purement et simplement ce service.
Comment fera-t-il pour secourir la population si nous sommes à nouveau frappés par un cyclone ? Qui fera pour les îles touchées par une calamité naturelle ce que le GIP a fait en 1998 pour Maupiti ?
Souvenez vous : cette île avait été complètement ravagée, les habitations détruites presque à 100%.
En quelques mois, grâce au GIP, Maupiti a été reconstruite. Aujourd'hui elle ne porte plus aucune trace de sa destruction, elle est même plus belle qu'avant. Qui fera la même chose pour les prochaines victimes ?
Pour mener à bien toutes les missions dévolues aux agents du GIP, il fallait des moyens, du matériel et aussi beaucoup d'hommes, avec des effectifs variables en fonction des besoins. Des critiques ont été émises sur les effectifs de ce service. Notamment parce qu'il est passé de 600 hommes à plus de 900 entre octobre 2004 et février 2005.
C'est vrai. Mais quelle en est la raison ?
La réponse, mesdames et messieurs les représentants de la majorité, vous la connaissez. Si mon gouvernement a été conduit à embaucher quelques dizaines d'agents supplémentaires dans la précipitation, c'est parce que vos partisans ont occupé les bâtiments et les services publics et que vous cherchiez à paralyser toute la vie administrative et économique du pays pour nous mener au chaos.
Cette réalité n'a d'ailleurs pas échappé à la chambre des comptes qui écrit, je cite, " le gardiennage des bâtiments publics pouvait apparaître une nécessité dès lors qu'après la réélection de M. Gaston FLOSSE le 22 octobre 2004, à la suite de la motion de censure votée le 9 octobre 2004 contre le gouvernement de M. Oscar TEMARU, ce dernier et ses partisans avaient refusé de quitter les locaux de la présidence et avaient neutralisé l'accès de certains locaux administratifs, la direction des affaires foncières, les locaux abritant le contrôle des dépenses engagées et la direction de la réglementation et du contrôle de la légalité, service d'Etat. ".
C'est donc grâce à l'action des agents du GIP, que la situation n'a pas été aussi catastrophique que vous le souhaitiez. Les agents recrutés par le GIP, en protégeant des bâtiments publics 24 h sur 24, ont évité que le pire ne se produise. Voilà qui explique l'embauche rapide et importante des agents du GIP.
C'est grâce à ces hommes qu'ont pu être évités tous dommages corporels entre les " bloqueurs-indépendantistes " et une population qui en avait assez d'être prise en otage par les troupes de l'UPLD.
On a critiqué aussi les critères de recrutement des agents du GIP. C'est vrai qu'ils ne sortaient pas des grandes écoles.
Le GIP a donné du travail à des jeunes afin de les intéresser aux problèmes de l'environnement, d'éviter la délinquance, la consommation de substances nocives, et surtout de les responsabiliser afin qu'ils deviennent, eux aussi, des acteurs économiques de notre Pays.
Il a aussi permis à de nombreux individus qui avaient été exclus de la vie sociale, d'être réinsérés au sein de notre société, de pouvoir se racheter. Sur ce point, cette politique a été un succès. Faut-il s'en plaindre ? Faut-il le dénoncer ?
Malgré le nombre et la diversité de ses missions, le GIP a conservé toutes les activités qui incombaient à la flottille administrative.
Il a assuré de nombreux transports pour le compte des services et établissements de notre Pays ainsi que pour d'autres collectivités publiques – les communes par exemple – ou même pour des personnes privées lorsque n'existait pas de desserte commerciale. Tel fut le cas, par exemple, ainsi que le relève le rapport de la chambre des comptes, " des rotations effectuées deux fois par semaine par le " Maupiti Touai'a " entre Tahiti et Maupiti ou encore des liaisons inter îles dans l'archipel des Marquises assurées par le " Kaoha nui" ". On peut encore citer, par exemple, le cas du cargo mixte dont une des missions essentielles était le transport des élèves entre les archipels et Tahiti ".
Heureusement que le GIP était là pour assurer ces services à la population. L'île de Maupiti était restée longtemps sans aucune liaison avec Tahiti. Quant au " Kaoha nui ", il fait partie intégrante de la vie économique et sociale des Marquises. Et le transport scolaire est un des services les plus attendus et appréciés par la population des archipels.
La chambre des comptes critique le fait que ces transports étaient parfois effectués a titre gratuit.
Le rapporteur fonde sa critique sur un jugement rendu par le Tribunal administratif de Papeete le 20 mai 2003, déclarant que ces transports gratuits étaient contraires au principe d'égalité des citoyens devant les charges publiques.
Cette critique n'est pas justifiée. La Cour administrative d'appel de Paris, dans un arrêt du 29 juin 2006, a annulé purement et simplement toutes les dispositions du jugement rendu en première instance par le tribunal administratif de Papeete et a déclaré légale la décision du conseil des ministres qui avait institué cette gratuité.
La Cour prend soin de préciser qu'aucun texte ni aucun principe, je cite , " ne fait obstacle à ce que le gouvernement de la Polynésie française, dans les arrêtés qu'il prend à l'effet de fixer les tarifs applicables aux services rendus par le Groupement d'interventions de la Polynésie, puisse réserver à son président le droit de consentir (…) des mises à dispositions gratuites des navires rattachés au GIP " et le juge d'appel ajoute, à destination du Haut-commissaire qui avait déféré cette réglementation, " qu'il n'est pas sérieusement soutenu par le représentant de l'Etat que le gouvernement de la Polynésie française aurait autorisé, par les dispositions attaquées, son président à consentir à des mises à dispositions gratuites (…) pour des considérations autres que l'intérêt général ".
Je ne prétends pas que le fonctionnement du GIP était parfait. Le rapporteur signale à juste titre un sous encadrement quantitatif et qualitatif et les problèmes soulevés par la diversité de statut des personnels. C'est vrai.
Mais nous étions conscients de ces problèmes liés à la montée en puissance rapide du GIP et à la nature de ses missions. Le rapporteur note aussi que j'avais commencé à remédier au sous encadrement de ce service en lui apportant le renfort de plusieurs agents de mon cabinet hautement qualifiés. Il est évident que les lacunes de la gestion du GIP auraient été aisément comblées si j'en avais eu le temps ou si mon successeur, au lieu de casser ce magnifique outil, avait consenti à s'en occuper un peu.
Aujourd'hui M. Temaru a détruit le GIP. Il a détruit un service qui avait fait preuve de son efficacité et de son dévouement au pays et à la population.
Des centaines d'agents compétents et dévoués ont été mis au chômage sans motif. D'autres sont payés à ne rien faire. Que reprochait M. Temaru au GIP ? Une seule chose : de ne pas militer pour le Tavini.
Comme tous les Polynésiens qui ont eu l'occasion de voir travailler les hommes du GIP ou de bénéficier de leur aide, je suis profondément attristé, je suis écoeuré, de voir leur service renié et supprimé.
Je suis écoeuré de voir jusqu'où vous conduit votre sectarisme.
Mais je sais que je parle au nom de l'immense majorité des Polynésiens en disant une dernière fois aux hommes et aux femmes du GIP : bravo et merci pour tout ce que vous avez fait pour la Polynésie française et pour tous les Polynésiens. Bravo et merci à Rere Puputauki, travailleur infatigable, meneur d'hommes incontesté, exigeant envers ses subordonnés mais toujours prêt à les aider et à les défendre en cas de besoin.
Il était un vrai chef, mais il était aussi, la formule n'est pas de moi, " la meilleure assistante sociale de Polynésie française ". Bravo et merci à tous les capitaines et à leurs équipages pour leur dévouement sans limite, parfois au péril de leur vie. Bravo et merci à tous les cadres, à tous les chefs d'équipe qui, par leur exemple et leur dynamisme ont entraîné des centaines d'hommes au service du pays.
Bravo et merci à tous les agents temporaires ou permanents du GIP qui se sont dévoués, sans mesurer leur temps et leur fatigue, pour aider la population.
Hommes et femmes du GIP, vous êtes aujourd'hui méprisés, insultés et rejetés par un gouvernement incompétent et corrompu mais
Commentaires