Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Ministre d’Etat et Président de l’UMP,
Monsieur le Ministre Chargé des Relations avec le Parlement,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mes Chers Amis,
Demain, s’ouvrira la dernière session de la législature.
Avant de voir avec vous, notre feuille de route pour cette dernière session.
Avant de préciser dans quel état d’esprit, je crois, nous devons aborder les mois et les échéances à venir.
Avant de rappeler quels sont les devoirs qui nous incombent, envers les Français, vis-à-vis de nos électeurs et entre nous.
Je voudrais simplement, mais bien sincèrement, vous remercier.
Avec Jean LEONETTI et Marc LAFFINEUR, vous remercier, chers amis, pour votre engagement total et constant au sein de notre groupe depuis 2002.
Il n’était pas évident que, quatre ans après leur naissance, presque au terme de cette législature, nos groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat restent aussi forts.
Pourtant, nous l’avons fait. C’est notre cohésion, c’est notre réalisme, c’est l’engagement personnel de chacun qui nous ont rassemblé et qui nous rassemblent.
L’UMP, nous l’avons construite ensemble, nous l’avons fait vivre ensemble.
C’est avec la même détermination, je dirai le même courage, que nous venons d’affronter à l’Assemblée nationale, avec l’examen du projet de loi relatif à l’énergie. ce qui sera, je l’espère, la dernière épreuve de cette législature
Chers Amis,
Notre mobilisation sans faille, notre présence massive dans l’hémicycle, notre patience stoïque, face aux assauts redondants et démagogiques de l’opposition ont découragé nos adversaires.
Nous les avons contraint à renoncer, sans gloire, à l’obstruction frontale dont l’opinion avait bien mesuré, grâce à vous Monsieur le Président de l’Assemblée, toute l’absurdité.
Face à la désunion de la gauche, aux surenchères entre les éléphants du PS, nous avons su faire prévaloir notre cohésion et notre souci de l’intérêt général, dans le respect des convictions de chacun.
Il nous reste le vote essentiel de demain. Je sais pouvoir compter sur votre mobilisation.
C’est ainsi, j’en ai la certitude, que nous devons terminer ensemble la législature.
Mes Chers Amis,
Loin de se réduire à l’examen du PLF et du PLFSS, loin de se réduire à l’adoption de textes en navette, cette dernière session doit être l’occasion d’enrichir, encore, le bilan du quinquennat de Jacques CHIRAC, de cette législature, celui de notre majorité.
Les Français nous assignent un devoir d’action, une obligation de résultats. Ils attendent de nouvelles mesures pour répondre à leurs préoccupations.
La feuille de route que nous a tracée le Président de la République, s’inscrit pleinement dans ce devoir d’action.
L’emploi, le pouvoir d’achat, la relance de la Participation et la réforme des tutelles, deux textes auxquels nous tenons particulièrement, l’amélioration du fonctionnement de la justice pour tirer les conclusions les plus pressantes de la Commission d’enquête sur le drame d’Outreau, la réforme de la protection de l’enfance, la réforme du dialogue social, voulue par le Président de la République :
Autant de projets de loi que nous examinerons au cours de cette session qui proposent de nombreuses avancées concrètes, simples, lisibles, aux effets immédiats pour les Français.
Nous, parlementaires UMP, comme nous l’avons toujours fait, ferons tout pour apporter à ces textes notre contribution, pour mieux répondre aux attentes de nos compatriotes.
Un gouvernement qui gouverne jusqu’au dernier jour, ainsi que vous le souhaitez Monsieur le Premier ministre, une majorité unie qui soutient et enrichit son action, un mouvement qui participe aux décisions, les défend et propose pour l’avenir.
Voilà le meilleur moyen de préparer efficacement les échéances de 2007.
Après le temps de l’action, viendra celui de la campagne électorale.
L’élection présidentielle doit être l’occasion d’un vrai débat démocratique. Un débat projet contre projet, entre le projet réformiste, ambitieux et populaire que nous défendrons ensemble et le projet socialiste.
Le programme auquel les présidentiables socialistes ont apporté unanimement leur caution, quelles que soient les postures de chacun, est un programme d’un autre âge, démagogique, dangereux pour la France.
Dangereux parce que la France ne peut se permettre d’accroître davantage la dépense publique. Elle ne peut se permettre de laisser filer les déficits, comme l’avait fait Monsieur STRAUSS-KAHN à Bercy, malgré des recettes fiscales alors exceptionnelles.
La France ne peut se permettre la remise en cause des réformes indispensables que nous avons conduites pour sauvegarder notre Pacte Social, ces réformes que Lionel JOSPIN n’avait pas eu le courage d’engager.
La France ne peut se permettre d’étendre les 35 heures à toutes les entreprises de moins de 20 salariés. Ces 35 heures qui ont eu pour résultat de grever lourdement notre image dans le monde, notre rapport au travail, notre compétitivité, nos finances et, je cite Madame ROYAL elle-même, de « dégrader la situation des plus fragiles ».
La France pour rester respectée et écoutée dans ce monde instable, ne peut se permettre de réduire son effort de défense, comme le propose Monsieur HOLLANDE. Ce serait dans l’environnement international actuel irresponsable.
La France ne peut se permettre de confier l’avenir de la construction européenne à ceux qui portent, directement, avec Laurent FABIUS, la responsabilité de l’échec de l’adoption du Traité Constitutionnel Européen.
La France ne peut se permettre de renoncer à une politique de maîtrise des flux migratoires au profit de régularisations massives préconisées par Jack LANG et ses amis chics, bobos et tiers mondains.
Accroissement de la dépense publique, menaces sur notre Pacte Social, réduction imposée du temps de travail, encouragement donné à l’immigration clandestine, effacement de la France en Europe et dans le Monde, voilà la réalité du programme socialiste.
Mes Chers Amis,
L’enjeu de 2007 est donc bien essentiel, pour la France, particulièrement pour les jeunes générations.
Devant nos responsabilités vis-à-vis de nos électeurs, Devant notre responsabilité vis-à-vis de tous les Français, notre devoir est de faire barrage à la gauche, une des gauches la plus archaïque d’Europe, une des gauches les plus irresponsables face aux réalités et à l’avenir.
Nous qui, à droite et au centre, avons trop souvent, par nos divisions, offert la victoire à nos adversaires, nous avons un devoir d’unité et de loyauté envers nos électeurs, un devoir d’unité et de loyauté entre nous.
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Ministre d’Etat, Président de l’UMP,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Chers Amis,
Quelles que soient nos responsabilités, chacun d’entre nous doit en être bien conscient : nous laisser aller à des « chamailleries », ressasser les affrontements du passé, pratiquer la politique du pire, par calcul à courte vue, prendre le contre-pied systématique des déclarations des uns et des autres, tout cela ferait de nous les complices de l’application d’un programme socialiste dangereux pour la France.
Au programme d’un PS recroquevillé sur lui-même, déconnecté des réalités du monde, oubliant les Français, nous opposerons un projet réformiste, ambitieux et populaire.
Un projet dans lequel devront se retrouver toutes les sensibilités rassemblées au sein de notre mouvement, elles font sa richesse, elles font la richesse de nos groupes parlementaires.
Un projet à la préparation duquel les députés UMP prendront toute leur part, ainsi que nous l’avons souhaité, et ainsi que l’a accepté Nicolas SARKOZY.
Nous tous, et je dis bien nous tous, nous avons tout à gagner, à ce que ce débat, ce débat sans tabou, se déroule au sein de nos instances, entre nous, plutôt que dans la presse et par petites phrases interposées.
Notre projet s’appuiera nécessairement sur le socle solide que constitue le bilan du quinquennat de Jacques CHIRAC, des gouvernements de Jean-Pierre RAFFARIN et de Dominique de VILLEPIN, de l’ensemble de notre majorité.
C’est tout à fait vrai, on ne gagne pas une élection sur un bilan. Mais, les Français nous demanderont, et c’est normal, ce que nous avons fait de la confiance qu’ils nous ont accordée en 2002.
C’est parce que nous avons fait reculer l’insécurité, en forte augmentation sous les années JOSPIN, que les Français savent qu’ils peuvent nous faire confiance pour demain.
C’est parce que nous avons fait baisser le chômage, en forte progression durant la dernière année du gouvernement JOSPIN, que les Français savent qu’ils peuvent nous faire confiance pour demain.
C’est parce que nous avons puissamment relancé la construction, en particulier des logements sociaux, après le niveau si bas atteint en 2000 par les socialistes, que les Français savent qu’ils peuvent nous faire confiance pour demain.
Notre campagne a besoin d’un bilan solide, pour porter l’essentiel, un projet ambitieux.
Notre bilan, notre projet inspireront nécessairement le programme de notre candidat, celui ou celle qui recevra le soutien des militants de notre mouvement, dans le respect du processus que nous avons défini ensemble au sein du Bureau Politique.
Mes Chers Amis,
Durant les prochains mois, notre devoir est triple:
- Un devoir de loyauté vis-à-vis de nos électeurs et d’unité entre nous
- Un devoir d’action pour répondre aux attentes des Français
- Un devoir d’imagination pour préparer l’avenir de la France
Tocqueville disait : « Le peuple Français est le plus casanier et le plus routinier de tous, quand on l’abandonne à lui-même, mais une fois arraché à ses habitudes, il est prêt à pousser jusqu’au bout du monde et à tout oser. »
A nous de mobiliser nos compatriotes. A nous de leur montrer le chemin à suivre.
L’avenir dépendra surtout de nous-mêmes, de notre unité et de notre volonté de gagner tous ensemble.
Je compte sur vous pour que nous fassions, ensemble, de 2007 une année de victoire pour la France.
Commentaires