Gaston Flosse demande le retour officiel des langues Polynésiennes au sein de l’assemblée
Le sénateur Gaston Flosse a déposé sur le bureau du sénat une proposition de loi organique avec un article unique, afin de rétablir l’usage de la langue tahitienne et de toute autre langue polynésienne au sein de l’assemblée de la Polynésie française.
N°373 SENAT
SESSION ORDINAIRE DE 2005-2006 Annexe au procès- verbale de la séance du 1er juin 2006
PROPOSITION DE LOI ORGANIQUE
Portant modification de la loi organique n°2004-192 du 27 février 2004 portant statut d'autonomie de la Polynésie française,
PRESENTEE PAR M. Gaston FLOSSE Sénateur
(Renvoyée à la commission des Lois constitutionnelles,de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement).
EXPOSE DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La question de la reconnaissance des langues parlées en Polynésie française revêt une valeur symbolique, dès lors qu'une partie de la population locale y voit un gage de reconnaissance et de développement culturel.
L'article 57 du statut d'autonomie de la Polynésie française traite de la place respective du français, du tahitien et des autres langues polynésiennes. Il comporte deux volets: l'un relatif à l'enseignement de la langue tahitienne, l'autre portant plus généralement sur l'usage des différentes langues.
Le français, le tahitien, le marquisien, le paumotu et le mangarevien sont des langues de
la Polynésie française. Dans les actes de la sphère privée, le français comme les autres langues ( le tahitien, le marquisien, le mangarevien et le paumotu) peuvent être librement utilisés. Aucun acte, aucune convention, ne peuvent encourir le risque de nullité au motif qu'ils ne seraient pas rédigés en français.
Dans la sphère institutionnelle, depuis que la Polynésie française est devenue une collectivité territoriale, en 1946, les orateurs qui s'expriment au sein de l'organe délibérant peuvent utiliser les langues locales.
La modification envisagée a pour but de donner un fondement législatif à cette pratique institutionnelle à laquelle l'ensemble des élus polynésiens est attaché. Elle vient préciser la rédaction initiale de l'article 57 qui était source d'ambiguïté et dont l'application a donné lieu à un arrêt du Conseil d'Etat en date du 30 mars 2006 censurant l'article 15-1 du règlement de l'assemblée de Polynésie française relatif à l'organisation des débats.
PROPOSITION DE LOI ORGANIQUE
Article unique
Le premier alinéa de l'article 57 de la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d'autonomie de
la Polynésie française, est complété par une phrase ainsi rédigée:
"Toute fois, les débats au sein des Institutions de la Polynésie française peuvent se dérouler en langue tahitienne ou dans l'une des langues polynésiennes. dans ce cas une traduction des procès-verbaux, en français, sera effectuée".
Ma chère Etetera et mr gaston flosse suite a vos commentaires qui laisse pensé que parle en reo maohiri n'aurait aucune incidence sur le bon deroulement des seances a l'apf.Je vous répond ceci le 14 novembre une représentante tahoeraa a posée une quetion en français au gouvernement et se dernier lui a répondu en reo maohiri. Réponse qu'elle n'a pas compris visiblement . Pour la défendre des moqueries de l'opposition un autre représentant l'aura défendu lui en parlant marquisien. N'est ce pas la une preuve de communautarisme au sein de l'apf et un risque de disfonctionnement de l'institution principal de la polynesie française. Résultat des courses la représentante n'a pas compris le réo tahiti 2 le ministre n'a pas compris le marquisien et pour finir je suis content car je n'ai pas été le seul a ne rien comprendre au débat.
Réponse au post:
Tu as bien raison. Je suis profondément attristé de voir que l’usage courant du Français et du Tahitien, qui était un des signes concrets de notre singularité et de la richesse de notre identité culturelle, est devenu entre les mains du Tavini, un outil d’exclusion, de racisme et de xénophobie.
Rédigé par : marc | 15 novembre 2006 à 07:41
@ marc
... sauf que le ministre en quetion était capable de répondre en tahitien. Le problème le plus important que j'y ai vu (dans cet incident), c'est la façon dont ces dames ont "réclamé" une réponse en reo tahiti !! On peut aussi se parler sans se crier dessus, base de toute discussion possible. Cela a dégénéré et ... tu connais la suite.
Je comprends parfaitement que ces dames, sachant à qui elles s'adressaient, aient voulu une réponse en reo tahiti CAR les personnes concernées par ces questions parlent mieux le reo tahiti que le français. Par respect pour ces personnes, il aurait suffi de demander, après voir posé leur question, une réponse en reo tahiti, pour que les raromatai comprennent de suite (donc sans traduction approximative, le système de traduction n'étant pas encore en place).
Dans l'attente d'une traduction en direct, un sous-titrage en français pourrait tout simplement être disponible sur le site de l'Assemblée, les séances étant disponibles en vidéo.
Rédigé par : Etetera | 07 novembre 2006 à 19:08
En réponse à Etera,
ne pensez vous pas que les métros résidents en Polynésie ne souhaiteraient pas comprendre les discutions de leur pays émise à l'Assemblée. Exemple lors de la dernière séance à l'Assemblée de PF. le ministre de la pêche a été incapable de répondre à ses homologues de l'opposition lorsqu'elles lui ont demandé de leur répondre en réo maohi!!
De plus elles insistaient lourdement pour qu'il répondent en tahitien et là on fait comment s'il ne sait pas parler le REO MAOHI?? Et bien tout simplement, il a pas répondu. C'est la dessus que je voulais attirer l'a ttention!
Rédigé par : marc | 03 novembre 2006 à 18:29
bonjour ,
cette initiative est excellente. pourquoi ne pas, à l'instar de l'O.N.U., avoir pour chaque intervenant une oreillette avec un traducteur(ice) qui ferait son métier et ainsi chacun pourra s'exprimer dans la langue ou le dialecte dans lequel il se sent le plus à l'aise. car il est vrai que le manque de connaissance d'une langue peut entrainer une mauvaise interprétation des textes . ainsi on pourrait éviter par une bonne compréhension certains "malentendus linguistiques"
faa'ito ito
mihi
Réponse au post:
C’est une idée intéressante. Un de mes anciens ministres qui ne parlait pas le Reo Tahiti utilisait ce moyen. Sa mise en œuvre systématique relève toutefois du Président de l’Assemblée. J’y suis personnellement favorable et je pense que le coût serait raisonnable car la majorité des Représentants et des ministres est bilingue.
Rédigé par : mihi | 25 octobre 2006 à 12:22
iaorana Gaston,
C'est une excellente proposition de loi et c'est bien de cela que nous avons débattu sur divers forums. J'avais été outrée par la censure du COnseil d'Etat et avait effectivement parlé aussi de la traduction en français.
Puisse votre proposition de loi être entérinée !
Je réponds également à Marc : il n'y a pas, dans cette proposition, de dérive communautariste parce que le fenua est à plus de 18000 kms de la France et que nos langues (reo tahiti, paumotu etc ...) sont couramment utlisées. Ainsi, les médecins s'attachent les services d'assistants polynésiens leur permettant d'expliquer aux patients les affections et traitements préconisés comme il se doit. Il ne s'agit que d'un exemple.
Interdire nos langues, c'est, à mon sens, rejeter une partie importante de la population.
Réponse au post:
Merci Etetera,
Je n’aurais pas pu mieux dire. Et je suis agréablement surpris de voir l’intérêt que suscite, notamment parmi les jeunes, cette question de la reconnaissance des langues polynésiennes.
Rédigé par : Etetera | 25 octobre 2006 à 10:19
Mr Flosse,
Il est compréhensible que tous peuples, veuillent s'exprimer en sa langue natale.
Mais la diversité des langues tahitiennes l'est autant que les langues régionales en métropole. Cette loi n'encourage t'elle pas a plus de communautarisme entre les différentes archipelles et les popaas, voir même chinois ?
Comment réagiriez-vous si vos homologues au sein du sénat débâtaient dans leur langue régionale respective? (tels que le corse, le catalan, le créole, le breton et reo maohi...)
Réponse au post :
Mon but n’est pas d’encourager le communautarisme mais de permettre aux Polynésiens d’utiliser leur langue qui est une partie importante de leur identité. Le danger que vous redoutez me paraît assez théorique. Vous voyer bien que dans la pratique, les Représentants n’utilisent que le Français et le Reo Tahiti et qu’ils comprennent tous ces deux langues même s’ils ne les métrisent pas tous parfaitement.
Rédigé par : marc | 23 octobre 2006 à 22:01
La quetion de la reconnaissance des langues parlées en Polynésie française revêt une valeur symbolique, à mon avis celle de parler un français correct l'ai aussi! Alors, que peut on faire pour les représentants tels 33 centimètres et ceux qui ont du mal à lire leur intervention? Peut être ne comprennent ils pas ce qu'ils lisent?
Pauvre polynésie et en plus ils gagnent dans les 700 000 CFP
C'est équerant, vivement que l'on fasse le ménage! On compte sur vous monsieur le sénateur.
Réponse au post:
Vous êtes sévère, mais vous avez raison de vous indigner en voyant que des élus ne parlent pas correctement la langue officielle de la République. Cependant la reconnaissance des langues polynésiennes n’est pas seulement un symbole. Ces langues font partie de notre identité et elles sont encore le meilleur moyen de s’exprimer pour de nombreux Polynésiens. Elles doivent être reconnues à l’Assemblée.
Rédigé par : Hinatea | 20 octobre 2006 à 19:26
Bravo pour la loi, et j'ai une proposition pourquoi pas une traduction aussi des procès-verbaux en tahititien, paumotu, mangarevien, marquisien ?
Réponse au post:
Merci pour votre soutien.
Je le souhaiterais mais il faut être conscient au coût et de la lourdeur de l’opération.
Rédigé par : Hinatea | 20 octobre 2006 à 19:14
bonjour Gaston,
Dans l'attente de nouvelles élection en 2009. Pour toi dans quelle Etat économique retrouverons nous le pays?
Maururu
Réponse au post:
Si le gouvernement UPLD poursuit sa politique la dette sera écrasante, les impôts et le coût de la vie augmenteront.
Rédigé par : havini | 20 octobre 2006 à 19:08
M. FLOSSE,
Je salut votre initiative et je soutien votre proposition de loi.
la traduction des procès-verbaux, en français est une bonne chose car les métropolitiens souvent ne comprennent pas les interventions en tahitien comme c'est mon cas.
Mes salutations les plus respectueuses.
Alexandre
Réponse au post:
Merci de votre soutien. Mon objectif a toujours été de permettre à tous les Polynésiens de s’informer et de s’exprimer, quelle que soit leur origine.
Rédigé par : Alexandre | 20 octobre 2006 à 19:00