« Le Tahoera’a Huiraatira reprend son entière liberté »
D’une certaine façon, Gaston Flosse vient de siffler la fin de la récréation. En apportant certaines précisions à la suite de plusieurs commentaires lus récemment dans la presse dans le cadre des discussions sur une éventuelle motion de censure, le sénateur Gaston Flosse a par la même occasion tenu à rappeler que le Tahoera’a Huiraatira n’était pas à vendre. Les discussions avec les formations autonomistes et en particulier les « îliens », transfuges du Tahoera’a, ont pris des proportions de nature à remettre en cause la cohésion du parti. Les « îliens », en exigeant le retrait sans condition de Gaston Flosse exercent un chantage jugé dangereux. Cette exigence est inacceptable. Elle l’est d’autant plus que la porte qui leur a été ouverte dans le cadre des discussions sur une possible motion de censure se referme par le fait qu’eux-mêmes donnent l’impression grandissante de ne pas jouer franc jeu. Une double ambiguïté, à la fois en parole et en acte. D’une part, les « îliens » n’ont toujours pas démissionné de l’UPLD comme ils s’y étaient engagés le 6 novembre dernier et ceux qui sont ministres siègent toujours au gouvernement d’Oscar Temaru. D’autre part, à mesure que les jours passent, les « îliens » multiplient les déclarations selon lesquelles, ils se « sentent bien au sein de l’UPLD » ou encore, « nous avons tout ce que nous voulons avec l’UPLD », ajoutant même : « on ne demande pas la lune ». Dans ces conditions, face au chantage et faute d’obtenir une attitude claire de leur part, le président du Tahoera’a qui avait accepté de s’effacer pour favoriser l’émergence d’un consensus dans le cadre de cette motion de censure, considère qu’il est désormais de l’intérêt du parti de « reprendre sa liberté ». En outre, Gaston Flosse rappelle que ses propos ne peuvent prêter à aucune ambiguïté. Il n’a jamais dit qu’il passait le flambeau, ni qu’il se retirait de la vie politique, pas plus qu’il n’a dit qu’il ne se représenterait jamais plus à des élections. On ne peut donc pas lui reprocher de s’accrocher au pouvoir et de renier sa parole. Voici les précisions que Gaston Flosse a apporté au journal les Nouvelles de ce vendredi 24 novembre 2006 et qui ont été publiées intégralement sous le titre : « Flosse rappelle qui est le boss ».
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