Le sénateur Gaston Flosse, représentant du Tahoeraa Huiraatira était à l’Assemblée de la Polynésie française le mercredi 17 janvier 2007 pour défendre et apporter son soutien au gouvernement autonomiste de Gaston Tang Song.
Dans son intervention il a rappelé aux représentants indépendantistes la légitimité du gouvernement nouvellement élu qui depuis son entrée en fonction honore ses premiers engagements. Il a également déploré les nombreuses interventions racistes et xénophobes du Tavini à l’encontre de l’Etat français.
Le sénateur a insisté sur le fait qu’il ne laisserait pas Oscar Temaru ruiner et détruire son pays, la Polynésie française.
Voici le texte de sa déclaration publié en intégralité.
Déclaration de Monsieur Gaston FLOSSE
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Représentant à l’Assemblée de la Polynésie française et Sénateur
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Mercredi 17 janvier 2007
L’Assemblée de Polynésie française
Madame la présidente de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Président Temaru,
Mesdames et Messieurs les Représentants à l’Assemblée de la Polynésie française,
Polynésiennes, Polynésiens qui suivez la retransmission de cette séance, au nom du Tahoera’a et en mon nom je vous adresse mes salutations fraternelles et chaleureuses.
Chers collègues, nous étions à Paris lorsque j’ai appris le dépôt d’une motion de censure par le Tavini.
Nous avons immédiatement décidé de revenir à Tahiti, Lana Tetuanui, Pascale Haiti et moi-même, pour exprimer notre soutien au gouvernement autonomiste de M. Tong Sang et dénoncer les manœuvres de M. Temaru.
Ainsi, un mois à peine après avoir déclaré qu’une motion de censure était un coup d’Etat, voici que M. Temaru trouve légitime de recourir à la même procédure pour tenter de revenir au pouvoir. Pendant plus de deux ans, il nous a accusés d’être trop pressés de le censurer. Il exigeait qu’on lui laisse le temps de travailler. Mais il ne veut même pas laisser à M. Tong Sang, le temps de commencer à gouverner.
Nous en sommes à la quatrième motion de censure depuis le début de la mandature. Tout le monde s’accorde pour déplorer l’instabilité de notre Assemblée. Mais qui est responsable de cette instabilité ?
J’entends souvent dire que le mode de scrutin serait le seul coupable de cette situation. Je trouve qu’il est un peu facile et lâche de masquer sous une procédure électorale les défaillances des hommes.
Il est incontestable que le mode de scrutin adopté en 2004 n’a pas permis de dégager la forte majorité que l’on pouvait espérer. C’est pour cette raison que le Tahoera'a Huiraatira s’est prononcé pour un retour au scrutin proportionnel.
Mais enfin il y avait bien une majorité de 30 Représentants pour élire M. Temaru à la présidence de la Polynésie française en juin 2004. J’ai déjà gouverné pendant cinq ans avec une majorité moins forte.
Pourquoi, M. Temaru, n’avez -vous pas su conserver votre majorité jusqu’en 2009 ? Ce n’est pas le mode de scrutin qui peut expliquer le basculement de majorité concrétisé par les motions de censure d’octobre 2004 et de décembre 2006.
Ce qui est en cause, c’est bien, avant tout, le comportement des hommes. Je pense évidemment à certains élus, à ceux qui ont trahi leur électorat et qui considèrent leur mandat comme un patrimoine personnel librement négociable. S’ils ont exploité sans scrupule la situation en vendant chèrement leur voix, s’ils ont pu créer parfois eux même cette situation c’est parce qu’ils savaient qu’ils avaient à faire à un corrupteur.
Le véritable responsable de la crise que nous traversons depuis juin 2004, c’est incontestablement vous, M. Temaru
Chacun a pu vous entendre à l’assemblée vendredi dernier, demander la dissolution et réclamer l’indépendance, avec un statut identique à celui des Cook, exigeant même que l’Etat rétrocède toutes ses compétences.
Chacun a pu noter aussi que vous vous êtes bien gardé de vous prononcer sur le mode de scrutin, alors même que c’était la question débattue ce jour là en séance.
De ce silence, chacun a pu déduire que vous ne voulez pas changer la loi électorale,
pas plus que vous ne voulez retourner aux urnes en dépit de vos déclamations.
D’ailleurs, le Ia Mana de Jacky Drollet avait pris position il y a quelques semaines en faveur du maintien du système actuel.
Qui peut croire Monsieur Temaru, que si vous parveniez à revenir un jour au pouvoir, vous iriez remettre en jeu votre présidence avant le terme du mandat, comme je l’ai fait en mai 2004 alors que rien ne m’y obligeait ?
Pourquoi et par quelle magie soudaine feriez-vous maintenant ce que vous n’avez jamais voulu mettre en œuvre en deux ans de pouvoir ?
Je vais vous dire pourquoi : simplement parce que ce n’est pas votre intérêt et que vous ne voulez pas plus retourner aux urnes que vous ne voulez changer un mode de scrutin que vous avez violemment combattu en 2004.
Vous savez, Monsieur Temaru, qu’un retour devant les électeurs s’apparenterait pour vous à une chasse d’eau ! Encore plus avec l’ancien mode de scrutin.
Le retour à la proportionnelle poussera la plupart des partis qui vous ont soutenu à tenter seuls leur chance. C’en sera fini de l’UPLD.
Vous êtes déjà privé du Ai’a Api qui était votre principal allié de 2004, et le Tavini, vous le savez mieux que moi, ne représente guère plus de 20% de l’électorat. Vous devrez donc affronter seul les urnes et ce ne sont pas les petits partis comme le Here Aia, le Ia Mana, le parti moribond de Stanley Cross ou encore Heiura les Verts qui vont vous apporter l’appoint nécessaire en voix que vous n’aviez déjà pas en 2004.
Il y a deux ans, porté par la vague sans précédent du taui et soutenu par le PS qui était venu vous donner l’onction de la respectabilité, vous n’avez pas réussi à obtenir la majorité nécessaire, ni en sièges, ni en voix. Je vais vous rappeler, si vous les avez oubliés, les résultats des élections de mai 2004.
Le Tahoeraa avait obtenu 65.000 voix, soit 28 sièges ; l’UPLD avait obtenu 44.828 voix, soit 9.337 voix de moins que le Tahoera’a, soit 27 sièges. La liste ADN obtenait 2 sièges.
C’est Philip Schyle et Nicole Bouteau qui vous ont fait président, et non le peuple. C’est cela la vérité madame Birk.
Je le répète, Monsieur Temaru, vous ne devez votre élection qu’au basculement des deux voix autonomistes de Nicole Bouteau et Philip Schyle qui avaient naïvement accepté de vous soutenir au terme de plusieurs jours de marchandage à Puurai ! Vous avez spolié les autonomistes et détourné le scrutin du peuple.
C’est d’ailleurs à cette occasion que vous avez ouvert le bal de la corruption, ce bal qui est la cause de tous nos maux et que vous n’avez eu de cesse d’entretenir durant deux ans pour maintenir à flot votre majorité bancale, que ce soit après la fronde des barbus, où que ce soit après l’épisode de la croix, ou encore après le coup de sang des nini suite à vos déclarations sur l’indépendance à Apia.
C’est bien vous qui avez acheté ces fameux îliens qui vous manquaient pour conserver votre majorité.
C’est donc bien vous qui avez ouvert la porte à une instabilité chronique dont on rejette à tort la cause sur la prime majoritaire. La prime majoritaire n’y est pour rien. Elle a bel et bien donné la majorité aux autonomistes.
Le problème est venu du fait qu’une partie d’entre eux a préféré jouer contre son camp et d’autres après eux, alléchés par vos cadeaux.
Pourtant, vous aviez juré, Monsieur Temaru, la main sur le cœur que votre gouvernance serait un modèle de probité et de propreté.
Vous aviez même pris le Ciel à témoin de votre combat, vous qui avez le privilège de dialoguer avec lui ainsi que vous nous l’avez révélé dans cette même enceinte il n’y a encore pas si longtemps.
Vous aviez même fait signer une pétition à 43.931 électeurs, encore naïfs. Une partie était d’ailleurs descendue dans la rue, pour demander à vos côtés la suppression de cette loi électorale qualifiée « d’antidémocratique » et un retour aux urnes sur la base de l’ancien mode de scrutin.
Le jour de votre élection par l’assemblée, en juin 2004, vous avez promis dans votre discours d’investiture d’organiser une consultation de tous les partis politiques sur cette question et vous vous êtes même engagé à demander la dissolution dans les trois mois qui suivent.
On sait, deux ans plus tard, ce qu’il est advenu de cette promesse et de la pétition : elles ont fini à la poubelle.
La gouvernance Temaru devait être propre et exemplaire, elle aura finalement encouragé les pires travers de la politique et amené la corruption des élus au rang d’art de gouverner. Elle se réduit à une mauvaise farce et à un catalogue de mensonges.
Le changement de mode de scrutin et la dissolution furent vos premiers reniements, mais ils ne furent pas les seuls.
Le premier facteur d’instabilité de votre majorité a été le reniement des engagements que vous aviez pris pendant la campagne électorale en 2004 et en 2005.
Je pense évidemment aux promesses non tenues comme l’augmentation du SMIG tout de suite, l’allocation des mères au foyer, la revalorisation immédiate de l’allocation vieillesse, la redistribution des terres que j’avais soit disant volées, la transformation de la présidence en maternité, la réduction du nombre des ministres, la vente de l’avion du gouvernement, la suppression de la TVA, du travail pour tous les jeunes, et j’en passe et des meilleurs etc.…
Par vos mensonges et vos calomnies, par le nombre incroyable de promesses électorales que vous avez reniées, on peut affirmer que le « taui » s’est révélé être la plus vaste escroquerie morale et politique de l’Histoire de notre pays. Jamais notre population n’a été à ce point trompée et manipulée.
Je pense également à votre train de vie de nabab, de milliardaire arabe, à vos voyages inutiles et sans retour pour notre pays, à votre affairisme, à vos revenus considérables, à vos liens avec certains chefs d’entreprises, notamment avec ce milliardaire, ce Ofe Popaa de Punaauia, comme vous le dites !
Mais je pense aussi à ces liens plus que troubles avec la société Morinda qui font actuellement l’objet d’une enquête.
A ce sujet, je crois que les Polynésiens ont le droit de savoir. Dites-nous la vérité Monsieur Temaru…
Dites-nous quels sont vos intérêts directs dans la société Morinda dont vous défendez si bien les intérêts sur la scène internationale, bien au-delà de ce qu’il convient pour un président du pays.
Nous n’osons pas imaginer un instant que vos appels à la monoculture du noni dans notre pays aient été lancés uniquement parce que vous avez des intérêts personnels et direct dans cette société. Dans ce cas, une telle attitude relèverait d’une scandaleuse et monumentale prise illégale d’intérêt.
Vous êtes l’ami des riches, M Temaru. Ils vous aident beaucoup et vous les soignez bien en retour.
N’avez-vous pas accordé le monopole du transport des hydrocarbures à un célèbre milliardaire qui passe pour avoir été le banquier des indépendantistes du Pacifique et du FLNKS comme il est aujourd’hui le vôtre.
Il est aujourd’hui le milliardaire bleu, comme en d’autre temps les communistes avaient leur milliardaire rouge !
Votre incapacité à tenir une seule de vos promesses, votre affairisme et votre incompétence à gouverner auraient été sanctionnés en 2009 dans les urnes, mais ils n’auraient peut-être pas provoqué un changement de majorité avant la fin de la mandature.
Le reniement qui a provoqué deux fois votre chute est beaucoup plus grave. Il relève de la trahison envers la Polynésie française et tous les Polynésiens.
Vous aviez solennellement promis que les élections de 2004 et 2005 ne portaient pas sur le choix entre l’indépendance et l’autonomie mais uniquement sur le mode de gouvernance. Vous aviez juré de ne pas poser la question de l’indépendance avant quinze ou vingt ans.
Dès que vous avez été élu par notre assemblée, et non par le peuple, je vous le rappelle, vous avez multiplié les déclarations indépendantistes et anti-françaises.
Si vous vous retrouvez aujourd’hui minoritaire c’est bien parce que les partis autonomistes qui vous avaient accordé leur confiance ont constaté qu’ils s’étaient fait duper et vous ont retiré leur soutien.
Et vous n’êtes pas seulement le principal responsable de l’instabilité politique, M. Temaru.
Vous êtes aussi le responsable de la division de la société polynésienne. C’est bien vous et vos proches, qui avez, à chaque occasion, désigné des catégories ethniques ou professionnelles comme bouc émissaires de vos difficultés.
Vous avez inlassablement semé la discorde et la haine entre nous. Qui a traité les métropolitains de aiha, de détritus ? Qui a rejeté la responsabilité de la crise économique sur les chefs d’entreprise et les commerçants ? Qui a dit qu’il y avait trop de ofe popaa à Punaauia ? Qui a insulté les Représentants autonomistes en les accusant d’avoir vendu leur patrie ? Qui a sali le corps enseignant en le réduisant à une fabrique de crétins ?
Qui a promis de faire disparaître l’opposition en promettant ici même la disparition du Tahoera’a ? C’est vous M. Temaru.
Evidemment vous préférez rejeter sur le gouvernement français la responsabilité de votre échec. Mais tous les Polynésiens savent bien que le complot que vous dénoncez est imaginaire.
Le Président de la République et le gouvernement de Villepin ne souhaitaient qu’une chose : la stabilité totale en Polynésie. Les multiples déclarations du Ministre de l’Outre-Mer à ce sujet sont sans ambiguîté. Et la rapidité d’intervention des forces de l’ordre, à votre demande, M Temaru, est bien la preuve concrète que l’Etat ne cherchait aucunement à faciliter et encore moins à provoquer un changement de majorité en Polynésie française.
Tous les Polynésiens savent, y compris dans votre propre parti, que vous êtes le seul responsable de votre renversement, avec l’aide, il est vrai, de Jaqui Drollet dont l’arrogance, l’agressivité et l’incompétence budgétaire ont accéléré votre chute.
Si un parti politique national peut être suspecté de manœuvres troubles en Polynésie, c’est bien le parti socialiste. Car il faudrait que vous nous expliquiez, M Temaru, comment vous pouvez militer aussi ardemment pour Mme Royal tout en disant que nous devons devenir indépendant de la France. Jusqu’à ce jour, vous avez logiquement refusé de vous engager dans les élections présidentielles d’une nation que vous ne reconnaissez pas comme la vôtre. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi cette soudaine passion pour une personne qui sera peut être dans quelques mois le chef de l’Etat français ? Il n’y a qu’une explication possible à un comportement aussi incohérent : c’est que vous avez obtenu de Mme Royal, lorsque vous l’avez rencontrée en tête à tête, la promesse secrète de favoriser l’indépendance de la Polynésie en échange de votre engagement au service de sa candidature à l’Elysée.
Et, dans cette perspective, l’instabilité et la division, que vous avez provoquées et entretenues depuis deux ans, s’expliquent parfaitement. Vous voulez démonter que la Polynésie française autonome ne fonctionne pas, afin de mieux justifier, ici et à Paris, votre revendication d’indépendance. C’est la stratégie que vous avez mise au point avec vos amis socialistes qui ont quand même besoin d’un prétexte acceptable pour larguer la Polynésie contre la volonté des ¾ de la population.
C’est dans le cadre de cette stratégie que vous réclamez aujourd’hui une dissolution de l’Assemblée. Pourquoi ne pas avoir formulé officiellement cette demande lorsque vous aviez compétence pour le faire ? C’est toujours dans le cadre de cette stratégie que vous déposez aujourd’hui une motion de censure contre un gouvernement qui n’est en place que depuis 15 jours. Et vous annoncez déjà que vous déposerez une nouvelle motion à chaque session. Pourquoi, si non pour accroître les divisions et l’instabilité ?
Pourquoi ne pas laissez M Tong Sang faire ses preuves ? Le gouvernement de M Tong Sang est parfaitement légitime. Il représente une nette majorité des élus et plus de ¾ des électeurs. Il est donc beaucoup plus légitime que vous ne l’avez jamais été.
Ce gouvernement n’est pas un gouvernement Tahoeraa Huiraatira, c’est un gouvernement d’union des autonomistes. Tout le monde sait que le candidat à la présidence n’a pas été désigné par les instances de notre Mouvement mais imposé par certains de nos partenaires, en particulier des îliens qui ont d’ailleurs été aussi vos alliés.
Mais le Tahoeraa Huiraatira a décidé, en toute connaissance de cause, de soutenir ce gouvernement.
Qui peut croire raisonnablement que le gouvernement mis en place il y a tout juste deux semaines peut déjà être sanctionné pour son action, alors qu’il vient à peine de se mettre au travail et qu’il a déjà commencé à honorer ses premiers engagements : la hausse du SMIG, la baisse des carburants, la modification de la loi électorale ; autant de mesures attendues par tous et que votre gouvernement en dépit de ses promesses n’a pas voulu mettre en œuvre durant les deux ans qu’il était au pouvoir ?
La motion de censure déposée vendredi par l’UPLD et que nous examinons aujourd’hui n’est qu’un coup de bluff. Nous l’avons dénoncé dès vendredi. Et l’absence de quorum hier en est la meilleure preuve.
Votre motion vise uniquement à maintenir l’instabilité politique dans notre pays et à jeter le trouble dans l’opinion publique. Elle n’est qu’une manœuvre politicienne désespérée, prise dans un esprit de revanche pour tenter de saboter la reprise économique et la confiance impulsées par les autonomistes.
Personne n’est dupe d’une telle manœuvre qui confirme bien que c’est vous, Oscar Temaru, avec le Tavini Huiraatira qui êtes la seule cause de l’instabilité dans notre pays, dans l’unique but de faire accoucher l’indépendance que vous avez encore une fois appelé de vos vœux vendredi matin à l’assemblée et dont la grande majorité des Polynésiens ne veut pas.
Nous rejetons évidemment cette motion de censure déposée par M. Temaru. Nous réaffirmons notre soutien actif et loyal au gouvernement.
Certes je serai très vigilant et attentif aux décisions du gouvernement. Je souhaite que ce dernier s’attaque sans attendre à la cherté de la vie en remettant en place les PPN aux mêmes prix qu’en 2003 surtout pour les produits alimentaires. Je note d’ailleurs avec satisfaction des premières baisses sur les carburants et les gaz ainsi que la revalorisation du Smig. Mais il faut aller plus loin. La population attend également des mesures de soutien en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle et une politique dynamique en faveur du logement.
Toutefois le Tahoeraa ne remettrait son soutien que si le gouvernement reniait ses engagements et renonçait à défendre ce qui justifie la formation de la nouvelle majorité, c'est-à-dire le maintien de la Polynésie autonome au sein de la République française.
Car, en dépit de tous les mensonges de M. Temaru et de la naïveté passagère de quelques autonomistes, le débat essentiel reste le même et il restera le même tant que l’existence de la Polynésie française sera menacée par ceux qui veulent nous séparer de la France.
En appelant de vos vœux la dissolution, en réclamant les compétences exercées par l’Etat et en piétinant notre statut d’autonomie pour réclamer un statut similaire à celui des îles Cook, vous avez décidé de faire des prochaines élections législatives et présidentielles un référendum, ce sont vos propres termes.
Et, assurément, les électeurs auront à choisir autre chose qu’un mode de gouvernance. Sur ce point, et s’ils ont pu être trompés en 2004, ils se sont désormais fait une idée plus précise de la gouvernance Temaru qui se résume à du blabla, à la corruption érigée au rang d’art de gouverner et à la mise en faillite de notre pays.
Non, nos concitoyens devront désormais choisir entre deux destins, deux modes de vie, deux visions de l’avenir.
Ils auront le choix entre s’ancrer dans la République et conforter l’Autonomie en offrant aux candidats autonomistes une large majorité et à Nicolas Sarkozy un score au moins égal à celui de Jacques Chirac. C’est le choix du progrès et de la sécurité dans le respect de notre identité.
Et puis ils auront votre choix, celui que vous leur proposez avec vos amis socialistes : la voie du repli sur soi, de l’aventure institutionnelle et de l’exil pour notre jeunesse qui se verra contrainte de chercher ailleurs emplois et progrès que vous serez dans l’incapacité de leur fournir.
N’est-ce pas vous d’ailleurs qui avez dit que l’éducation nationale était une fabrique de crétins, parce que nos jeunes ne savent plus monter aux cocotiers, ni planter, ni pêcher ? Est-ce donc cela l’avenir que vous voulez pour notre jeunesse ? Et bien moi je peux vous dire qu’ils n’en veulent pas de votre programme pour l’indépendance.
Car ne nous leurrons pas. Si, aujourd’hui, Monsieur Temaru, vous vous engagez dans les élections présidentielles avec une frénésie douteuse qui n’a pas fini de surprendre, et en particulier dans votre propre parti, le Tavini Huiraatira, c’est bien parce que vous avez obtenu de votre nouvelle Madone, Ségolène Royal, l’assurance que le PS mettra en œuvre les accords de Tahiti Nui que vous appelez de vos vœux.
Vous n’auriez aucun autre intérêt à vous jeter corps et âme dans une élection que vous avez toujours honnie, que vous avez toujours qualifiée « d’élection étrangère ».
Si vous engagez votre parti indépendantiste aujourd’hui dans ces élections françaises c’est parce que vous avez passé avec le parti socialiste un accord secret dans le dos des Polynésiens.
Durant votre dernier voyage en France et lorsque vous êtes allés à Poitiers rendre visite à votre copine Ségolène Royal, vous avez obtenu d’elle, dans le train vous menant à Poitiers, lorsque vous étiez seule avec elle qu’elle soutienne vos accords de Tahiti Nui.
En échange de quoi vous vous êtes engagé Monsieur Temaru à apporter au PS, non seulement les voix du Tavini, mais aussi à financer sa campagne électorale.
En clair, vous avez acheté le soutien des socialistes.
Et j’ai appris comment.
Vous avez reversé au PS une somme importante provenant d’un chef d’entreprise avec lequel vous avez passé un accord.
Ce dernier, avait fait un procès au territoire. Le territoire, sur vos instructions, ne s’est pratiquement pas défendu.
En échange de cette victoire judiciaire assurée, vous avez négocié avec lui qu’il vous reverse une partie des dédommagements obtenus du territoire.
D’ailleurs ce chef d’entreprise était avec vous à Poitiers et il a lui-même remis son chèque au responsable du parti socialiste.
Voilà vos pratiques ! Voilà comment l’argent des contribuables Polynésiens va permettre de financer la campagne d’un parti qui veut mettre en oeuvre le largage de la Polynésie française, alors que cet argent aurait du être dans les caisses du territoire.
Pauvre homme, il ne lui reste plus qu’à pleurer sur les millions qu’il a versé, car ne vous faites aucune illusion, Nicolas Sarkozy sera le prochain président de la République française.
Vous avez vu à la télévision près de 100.000 adhérents venus pour le soutenir, du jamais vu.
Votre ambition, M. Temaru, est d’être le chef d’un Etat souverain. Mais vous voulez que ce nouveau pays soit une résurrection impossible du passé. Vous voulez que tous les Polynésiens se replient sur la langue et la culture de nos ancêtres Maohi. Vous voulez nier la diversité de notre société.
Vous voulez exclure tous ceux qui n’ont pas de sang Maohi, même s’ils aiment ce pays et contribuent à le développer. Le pays raciste que vous voulez nous imposer, M. Temaru, est un vrai cauchemar.
Entendez moi bien, Monsieur TEMARU, je respecte votre combat politique mais je ne peux souscrire à ce qui m’apparaît être une pure folie. En clair, je refuse de voir en votre idéologie obsessionnelle la réponse à toutes les questions que se posent les polynésiens, la solution à tous leurs problèmes.
Cette Polynésie que vous voulez de force entraîner, au-delà du raisonnable, vers le repli sur soi, l’enfermement, la division, ce n’est pas ma Polynésie.
Ma Polynésie, c’est celle de tous ceux qui s’interrogent quant à leur devenir au quotidien, celle des personnes qui ont tant espéré des pieux serments déclamés et qui n’ont été que parjures.
Ma Polynésie, c’est celle, que tous les polynésiens qui, fatigués des joutes oratoires stériles, des sombres complots de palais, des ralliements qui ne sont en vérité que reniements de circonstance, souhaitent ardemment la réalisation d’un taui que vous avez été incapable de réaliser.
Ma Polynésie, c’est un peuple qui a su faire la synthèse heureuse entre des communautés d’origines différentes, toutes réunies aujourd’hui autour d’un socle commun. Un peuple dont je fais partie, un peuple que je respecte et que je n’accepte pas de voir dénigré ainsi que vous vous êtes honteusement permis de le faire.
Ma Polynésie, c’est celle qui refuse le racisme, la xénophobie, le sectarisme, l’exclusion.
C’est celle qui est ouverte sur le monde et s’enrichit des différences, celle qui associant à l’histoire du monde sa propre histoire veut donner au cœur sa place, à l’intelligence son rang, au courage sa primauté.
Depuis mon entrée en politique, il y a de cela bien des années, j’ai régulièrement œuvré afin de réunir les Polynésiens autour d’une vision, celle d’une Polynésie française revendiquant certes son identité, mais toute entière tournée vers le futur et résolument tolérante.
Une Polynésie française, qui se gouverne librement et démocratiquement.
Durant toutes ces années je vous ai combattu monsieur Temaru car je refusais pour mon pays l’aventure dans laquelle vous voulez l’embarquer de force et qui n’aura pour effet que de le disloquer.
Depuis plus de 30 ans monsieur Temaru j’ai fait obstacle à vos sinistres objectifs et aujourd’hui encore vous me trouvez sur votre chemin, ici dans cette assemblée.
Non, Monsieur Temaru, je ne vous laisserai pas démanteler notre belle Polynésie. Je ne vous laisserai pas ruiner le fruit de tant de décennies d’efforts et de progrès auxquels les Polynésiens sont attachés.
Je suis fier de constater qu’une majorité de Polynésiens ne veut pas de vos projets d’indépendance, pas plus qu’ils ne veulent de vos accords de Tahiti Nui.
Vous êtes peut-être plus jeune que moi, mais votre programme politique, votre ambition politique sont dépassés. Ils sont à votre image dans laquelle vous voulez enfermer notre pays : l’image d’un pays vieux, sclérosé et replié sur lui-même, replié sur sa culture.
Et puis vous savez, cette conception très personnelle, antidémocratique et intégriste que vous avez de la politique et qui vous a conduit à vous autoproclamer président à vie de votre parti, n’inspire confiance à personne !
Votre combat, Monsieur Temaru est un combat dépassé, un combat d’arrière garde. Vous êtes « has been », pour reprendre une expression anglo-saxonne, puisque vous aimez ce type de référence ! Vous êtes dépassé.
Aujourd’hui, je suis fier de constater qu’une très large majorité de Polynésiens défendent le même idéal que moi. Je suis heureux de leur lucidité.
Dans ce cadre, des écoles ont été bâties, une université érigée, des logements construits, des milliers d’emplois créés, une protection sociale généralisée, des services publics étendus, des investissements structurants mis en œuvre, des moyens de transports aérien et maritime déployés, de nouvelles technologies et de nouveaux médias mis en place, des entreprises encouragées, le pouvoir d’achat renforcé, le travail et l’effort promus.
Après deux ans de votre gouvernement, M. Temaru, je suis encore plus fier du travail que nous avons accompli jusqu’en 2004. Avec tous mes compagnons de route. Et ce dont je suis le plus fier c’est d’avoir contribué à construire un pays qui ne rejette aucun de ses citoyens, qui accepte et valorise notre diversité.
Vous avez combattu tout ce que nous avons créé jusqu’à laisser, et c’est un symbole qui a été visible de tous, le front de mer de Papeete décrépir durant des mois, tout simplement parce que vous ne vous reconnaissiez pas dans nos réalisations, tout simplement parce que vous rejetez la modernité et le progrès. Cette décrépitude est à votre image.
Vous n’aimez pas le beau et il suffit pour cela de voir votre commune de Faa’a. En 25 ans vous en avez fait la vitrine du tiers monde de notre pays et en plus vous êtes fier de la faire visiter à tous les journalistes qui passent, comme on montre des animaux dans un zoo.
Vous devriez avoir honte, Monsieur Temaru, parce que vous êtes seul responsable de la situation dans laquelle se trouvent vos administrés aujourd’hui. Vous avez entretenu cette situation, cyniquement et de façon machiavélique, uniquement parce qu’elle est votre fond de commerce électoral.
A ceux qui disent aujourd’hui que nous ne vous avons pas laissé assez de temps pour faire vos preuves, je dis : regardez Faa’a !
Cela fait 25 ans que vous en êtes le maire et vous avez refusé les aides de l’Etat parce que vous ne vouliez pas, disiez vous, l’argent de la France.
Vous avez refusé les aides du territoire parce que vous ne vouliez pas, disiez vous, l’argent de Flosse.
Vous ne vouliez pas non plus l’argent du contrat de ville et il a fallu l’insistance de vos amis socialistes pour qu’enfin vous daigniez accepter ces subventions qui ne vous étaient pas destinées, mais qui étaient destinées à votre population.
Ainsi, durant toutes ces années vous avez refusé cet argent, plusieurs milliards et vous avez privé les habitants de Faa’a de bien des progrès et de nombreuses améliorations, uniquement parce vous vouliez maintenir vos administrés dans la pauvreté et le mensonge, en leur faisant croire que vous n’aviez pas d’aide, que la France vous punissait, que Flosse vous faisait des misères.
Non, monsieur Temaru, c’est vous seul et votre folie indépendantiste qui avez fait de Faa’a une commune à l’image de ce que deviendra notre pays si nous vous le laissons entre vos mains !
Je dirais encore à ceux qui pensaient en octobre 2004 que vous n’avez pas eu assez de temps pour faire vos preuves, que si vous n’avez pas été capable de gérer votre commune en 25 ans et d’y régler les problèmes auxquels sont confrontés nos concitoyens, alors vous êtes encore moins capable de gérer un pays.
Et vous l’avez démontré en deux ans, puisque c’est le temps qu’il vous aura fallu pour conduire notre Polynésie au bord de la faillite.
Vous dites encore, donnez nous l’indépendance et tout sera réglé ! Illusion ! Mensonge ! Et vous le savez bien.
Comment voulez faire croire à nos concitoyens que vous arriverez à résoudre nos problèmes et à assurer notre développement lorsque nous serons indépendants, avec plus de compétences et moins d’argent, alors que vous n’êtes déjà pas capable de les résoudre avec les pleines compétences que nous procurent l’autonomie et la solidarité de la France.
Une fois encore vous mentez Monsieur Temaru et vous trompez nos populations.
Voilà presque trente ans que je vous combats, ou plutôt que je combats vos idées car, comme je l’ai déjà dit tout à l’heure, je n’ai rien contre vous-même. Je vous connais bien et c’est d’ailleurs pour ça que depuis plus de deux ans vous mettez tant d’ardeur à essayer de me démolir, de me salir, jusqu’à m’accuser des pires méfaits et de choses bien plus horribles encore, comme le meurtre de JPK.
Vous aurez à rendre compte un jour pour tout ce mal, si ce n’est devant la justice des hommes, au moins devant celle de Dieu à laquelle vous affirmez que vous croyez.
Alors chers amis, la donne est claire. Oscar Temaru et le Tavini soutenus par les socialistes feront tout pour installer l’instabilité dans notre pays et faire le lit de leur funeste destin. Ils feront tout pour saboter la confiance et la reprise économique, pour qu’elles ne profitent pas au nouveau gouvernement.
La triste expérience du taui, née du mensonge et de la calomnie, démontre qu’il ne faut rien attendre de gens comme vous. La chronologie de vos déclarations et de vos propos démontre que vous ne savez sécréter que la haine, la division, le mensonge. Vous ne savez que calomnier, nuire et détruire.
Cette séance à l’assemblée dont vous avez avoué dans la presse vouloir faire un remake de la sinistre séance des 9 et 10 octobre 2004, est à votre image : un cloaque de fiel et de boue.
Deux ans d’expérience du taui ont fait la démonstration que rien de bon ne pouvait sortir de votre majorité. Cette séance de la motion de censure n’est qu’un prétexte pour nous salir et nous calomnier.
Elle n’est que le bras d’honneur lamentable du mauvais perdant qui revendique les règles lorsqu’elles jouent en sa faveur et les rejette lorsqu’elles se retournent contre lui.
Tant que je pourrai poursuivre mon combat politique ma priorité sera de rétablir l’harmonie et la tolérance entre tous les Polynésiens.
Je suis convaincu que l’amour de notre pays peut et doit nous rassembler tous. L’amour que nous portons à notre pays doit être un lien plus fort que toutes nos divergences politiques.
Pour cette Polynésie là, ouverte, solidaire, et française, je me battrai jusqu’à la fin de ma vie.
Pour cette Polynésie là, vous me trouverez en travers de votre route jusqu’à mon dernier souffle.
Tous les mensonges et toutes les calomnies que vous vous apprêtez encore une fois à déverser sur nous et sur les élus de notre population n’y changeront rien.
Que vive la Polynésie française !
Bravo monsieur FLOSSE, quel discours, encore félicitations. Nous pouvons tous sentir que votre discours sort de vos tripes et que vous aimez votre magnifique pays. Longue vie à vous et au gouvernement de Gaston TONG SANG.
Pour osacar regardez les pays qui ont demandé l'indépendance, quel chaos.
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Merci pour vos félicitations. Vous pouvez compter sur Edouard Fritch et moi pour monter encore au créneau si Oscar Temaru dépose une nouvelle motion de censure.
Rédigé par : LOUVET | 24 janvier 2007 à 18:12
Après vous avoir écouté en direct, vous et E.Fritch,j'ai imprimé vos discours et les ai lus dans le détail. Quel régal! Quelle précision dans le verbe! Vous avez tellement bien abordé tous les sujets, dépeint les travers de ce personnage plus que dangereux,etc...,du grand art. Encore merci de vous investir à fond pour nous.
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Merci pour vos félicitations. Vous pouvez compter sur Edouard Fritch et moi pour monter encore au créneau et continuer à dévoiler la personnalité et le comportement d'Oscar Temaru s'il dépose encore une motion de censure.
Rédigé par : VERMOREL Guy | 20 janvier 2007 à 05:14
M. le sénateur
j'ai trouvé votre discours très encouragent. Cette séance a été a mon sens très agité et Edourd Fritch a été très bien le tahoeraa a de la chance de l'avoir, car du premier jusqu'au deusième TAUI il a su défendre le parti devant une presse pas très objective.
Oscar Temaru fait l'éloge de ségolène. Elle se pavane devant les caméras mais les journalistes métropolitains savent ils que ce parti est intime avec l'ETA!!!
et que Ségolène soutien un homme avec des idées profondément racistes...
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Merci pour votre soutien. Je partage votre sentiment au sujet d’Edouard Fritch et je suis heureux que vous ayez remarqué ses qualités et l’importance de son rôle.
Rédigé par : here | 18 janvier 2007 à 18:07
iaorana
une fois de plus nous sommes oblige d écouter les fadaises et autres discours mensonger des représentants du tavini car l upld n est plus qu une ombre d elle même .votre intervention nous montre a qu elle point vous défende la polynesie française et nous en somme conscient de ce que vous avez fait pour ce pays nous vous faisons aussi confiance pour barrer la route au rêve bleu(l indépendance) qui comme vous le dites n'est que pure folie avec un retour en arrière dont nos jeunes ne sont pas dupe et nous nous efforçons de leur expliquer .j ai vu de mes propres yeux madagascar les comores et autres et bien cela fait beaucoup de mal et c est pour cela que votre combat est loyal et justifier car quand on regarde le programme du tavini(site internet) c est l indépendance de suite et après on verras pour l économie et le reste ça fais peur et c est pour cette raison que nous sommes derrière vous pour défendre notre autonomie qui nous est chère et préparer les prochaines élections en appelant a voter pour la droite(sarkosy) et barrer une bonne fois pour toutes la route diabolique des indépendantistes avec leur accords de tahiti nui dont pas grand monde connaît vraiment le contenue si ce n est un accès au rêve bleu ......
cette motion de censure n est qu une fois de plus l exemple du mauvais perdant qu est oscar temaru qui ce sert des médias pour tromper la population .c est pour cela que nous seront toujours la pour vous soutenir ainsi que les élus du tahoeraa
mr rio
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Merci pour votre soutien. Je sais que de nombreux Polynésiens partagent votre point de vu et c’est pour eux que je continue à me battre.
Rédigé par : didier | 18 janvier 2007 à 08:33
Enfin une réaction digne de vous mr Flosse. Je n'attendais pas moins de vous et de vos représentants. je souhaite vivement vous revoir leur répondre de cette manière et défendre la polynésie française comme vous le faite. Je n'oublie pas que notre prochain combat sera l'élection de Nicolas Sarkozy face a mme royal.
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Merci. Soyez assuré que si Oscar Temaru dépose une nouvelle motion de censure nous lui répondrons avec la même vigueur.
Rédigé par : marc | 18 janvier 2007 à 04:16