Paillé : mauvais donneur de leçons

Interviewé sur France ô, le 20 novembre, Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l’UMP, a appelé à ce que «  des hommes et des femmes un peu plus neufs puissent émerger pour faire vivre la vie politique polynésienne ».Ce nouveau soutien à Gaston Tong Sang, qui veut « tourner une page en Polynésie » est plutôt mal placé pour donner des leçons au Tahoeraa, et par delà à l’ensemble des Polynésiens.
M. Dominique Paillé oublie certainement qu’il a perdu toute légitimité populaire en se faisant battre aux dernières législatives dans sa circonscription des Deux-Sèvres.
Cette défaite électorale n’est sans doute pas étrangère à la manière dont l’ancien député à géré les fonds publics, ce qui lui a valu le 26 mars 2004 une condamnation par le tribunal correctionnel de Paris à 10 mois de prison avec sursis et 3,5 millions d’amende pour « abus de confiance ».
Au lieu de vouloir donner des leçons aux Polynésiens, le secrétaire général adjoint de l’UMP devrait faire preuve de beaucoup plus d’humilité et s’abstenir de toute ingérence dans la vie politique polynésienne.

Comments

[Rédigé par : Irina]

Bonjour Président,

J'ai eu l'occasion d'entendre sur France Ô les propos de Monsieur Dominique PAILLE selon lequel l'UMP soutient des hommes nouveaux et admettant qu'il soutenait GTS plutôt que Gaston FLOSSE. Ces propos que j'ai trouvés inacceptables vis à vis de la population polynésienne et offensants envers celui qui a soutenu son parti, l'UMP, sans jamais faillir,appellent de ma part les observations suivantes :
Tout d'abord votre attitude, votre fidélité et votre droiture ne peuvent qu'inspirer le respect et la confiance de toute personne normalement constituée. Cette attitude devrait en outre ouvrir les yeux de ceux de nos compatriotes qui ont malheureusement "gobé" depuis 2004 les propos diffamatoires employés par vos adversaires politiques pour essayer de se hisser à votre niveau politique.
La période 2004-2007 a toutefois été marquée par l'incompréhension pour certains mais surtout par des années de déséquilibre où le pays a vogué sur les acquis des années FLOSSE, sans qu'aucun des gouvernements TEMARU ou GTS, ne réussisse à ramener la confiance et la croissance économique. Car on dira ce qu'on voudra mais si un tout début d'espoir a pu se faire sentir avec l'arrivée du gouvernement GTS, il s'est bien vite évaporé lorsque vous avez émis les premières réserves quant à sa gestion...
Lorsqu'on prend un peu de recul, on s'aperçoit que vous restez encore aujourd'hui le seul et UNIQUE garant du développement économique de notre pays, le seul et UNIQUE garant des relations constructives et claires avec l'Etat.
Les insinuations ou déclarations que nous pouvons entendre sur l'organisation de votre succession politique à ce jour viennent à mon sens de ceux qui ne font que suivre une mode nouvelle qui semble s'appeler "la rupture". Voilà une mode qui devrait au contraire faire peur, car il ne faut pas oublier que la continuité est le meilleur gage d'harmonie et de stabilité. L'expérience est indispensable à un meilleur développement.
J'en viens donc à l'essentiel de mon message : Président, vous êtes le chef de votre mouvement, le Tahoeraa Huiraatira. Vous en êtes le leader incontestable et vous devez le rester tant que vous le souhaitez et tant que vos forces vous le permettent. Vous devez vous affirmer comme tel et ne laisser personne insinuer ou vous demander de partir.
Vous allez bientôt nous dévoiler votre programme, votre vision de la Polynésie de demain. Vous pouvez et devez également dévoiler votre choix sur la personne que vous estimez capable de vous succéder le jour où vous déciderez de vous retirer, mais aujourd'hui, vous êtes le Chef du Tahoeraa Huiraatira, un chef rassembleur et incontournable.
Sans vous la Polynésie ne peut pas réussir son développement si bien commencé.
Bon courage pour la campagne. Nous sommes avec vous.

Réponse au post :

Je vous remercie pour cette analyse (que j’approuve sans réserve) et pour la confiance que vous me témoignez. Comme vous l’avez compris, je prépare mon programme et je compte bien servir la Polynésie aussi longtemps que j’en aurai la capacité. Quant à mon successeur, c’est le congrès qui le désignera, le jour venu.