L’élection partielle de Papenoo dimanche 03 décembre 2006, qui a vu la victoire de la liste conduite par Henri Flohr dès le premier tour avec plus de 56% des suffrages, vient remettre les pendules à l’heure.
L’élection de Henri Flohr et de ses colistiers donne la mesure de la claque infligée à la politique menée au niveau territorial par Oscar et sa clique. Pourtant, Henri Flohr avait fort à faire. Car la commune de Hitiaa O Te ra, c’est un peu le fief de l’UPLD. Pas moins de trois ministres en sont issus, trois portefeuilles.
A lui seul, et avec le soutien de ses fidèles, Henri Flohr a plus que mis à mal ce trio infernal.
Mais bien sûr, outre l’échec d’Oscar, outre l’échec de Gilles Tefaatau, c’est celui du maire Dauphin Domingo. Ce dernier a été propulsé à la tête de la commune lorsque Henri Flohr a du quitter son siège. Propulsé, il l’a été par ce même Henri Flohr qu’il s’est empressé de trahir en allant s’accoquiner avec l’UPLD, alors qu’il avait été élu sur une liste orange.
C’est bien la preuve que les électeurs ont plus de maturité que certains le croient. Ils n’aiment pas les traîtres. Et ils l’ont fait savoir dimanche en sanctionnant la liste que soutenait le maire.
Mais Dauphin Domingo est-il encore véritablement maire de la commune au lendemain de cette élection partielle ? En toute logique, il devrait tirer les conséquences du scrutin et remettre sa démission. Il ne le fera sans doute pas. Ce qui lui promet des heures sombres. Car au final, Dauphin Domingo se retrouve ultra-minoritaire au sein de l’équipe municipale qui, dans sa majorité est restée fidèle à Henri Flohr. Même s’il a réussi à s’attirer les faveurs de certains conseillers de Papenoo en offrant des contrats de travail à leurs enfants, il ne peut compter sur l’ensemble de la commune que sur le soutien de neuf élus sur vingt-neuf. C’est bien juste. Déjà mis en minorité à plusieurs reprises sur de nombreuses délibérations depuis qu’il est maire, Dauphin Domingo est désormais dans un grand isolement et ne pourra plus prendre de décision sans que Henri Flohr ne l’y autorise. Quoi qu’il en soit, l’ancien tavana ne va pas s’en laisser compter.
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