Monsieur le Secrétaire général adjoint,
J’ai eu connaissance des propos que vous avez tenus lors d’un entretien avec deux journalistes diffusé par une chaîne de télévision.
Si je vous ai bien compris, vous souhaitez un renouvellement des hommes et des idées en Polynésie française. Ce vœu de renouveau est aussi vieux que la politique, cela n’engage à rien de précis et c’est meilleur pour la communication que de parler de fidélité aux hommes et aux idées. La rupture est décidément à la mode. C’est apparemment devenu un thème obligatoire pour faire sa cour.
La rupture, le changement, le renouveau, c’est séduisant, c’est « tendance » ; c’est surtout un habillage moderne et flatteur de ce que nous appelions inconstance et trahison.
Mais, au-delà de cette déclaration de principe en faveur du changement, il faut bien finir par désigner celui ou ceux qui vont incarner ce renouveau. Après quelques esquives, pressé par les journalistes, vous avez admis que Gaston Tong Sang était à vos yeux le porteur de ce renouveau. Ne connaissant rien de la Polynésie française, vous avez pu dire cela sans rire. Mais tous ceux qui vivent ici savent que Gaston Tong Sang, membre dirigeant du Tahoeraa Huiraatira depuis 25 ans, est tout sauf un homme neuf. Ils savent surtout que, pour satisfaire ses ambitions, il s’est entouré d’une bande de politiciens au rancart qui se raccrochent à lui pour tenter de survivre...
Votre renouveau est vraiment bien incarné avec les indépendantistes Céran-Jérusalemy et Hiro Tefarere, condamné pour sa participation aux émeutes de 1995 ; avec Jean Juventin qui a passé quelques mois en prison pour corruption ; avec Emile Vernaudon, récemment condamné pour prise illégale d’intérêt et dont les fastueuses dépenses avec l’argent de l’Office des Postes défraient en ce moment la chronique ; avec les fameux îliens-girouettes qui se sont vendus au plus offrant depuis 2004.
Votre renouveau, Monsieur le Secrétaire général adjoint, ressemble à une session de rattrapage pour tous les recalés de la politique. Ce n’est pas ainsi, ce n’est pas avec eux, que nous voulons construire notre avenir.
Pour autant que je sache, le Tahoeraa Huiraatira est le seul parti politique de Polynésie française affilié à l’UMP dont il a loyalement et efficacement défendu les valeurs et soutenu les candidats. Mais nous aimerions que la loyauté ne soit pas à sens unique. Le Tahoeraa Huiraatira est conscient de la modestie de son poids dans l’ensemble de l’UMP, mais il n’en est pas moins attaché à ses statuts et à sa liberté d’organisation interne. Ce sont les militants du Tahoeraa Huiraatira et eux seuls qui décideront si, quand, et en faveur de qui, il faut renouveler la direction du Mouvement.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le secrétaire général adjoint, mes salutations distinguées.
Gaston FLOSSE
Bonjour, monsieur G.FLOSSE,
J'approuve à 100% votre lettre et vous accorde mon entière confiance.
Réponse au post :
Merci
Rédigé par : VERMOREL GUY | 23 novembre 2007 à 08:23