Le mouvement des jeunes du Tahoeraa Huiraatira (MJT) présidé par Tearii Alpha ministre de l’Education organisait le samedi 09 juin 2007 un grand meeting à la place Tarahoi à quelques jours du deuxième tour des législatives, pour soutenir les candidats du mouvement.
Un ultime rendez-vous au cours duquel le sénateur Gaston Flosse, Michel Buillard et Edouard Fricth ont abordé l’actualité politique, et plus particulièrement le scrutin du samedi 16 juin 2007.
Devant plusieurs centaines de jeunes représentatifs des diverses communes de Tahiti, Michel Buillard et Edouard Fricth, ont délivré comme il se doit leur message de bienvenue, tout en les sensibilisant sur les enjeux du second tour.
En raison de son déplacement à Paris, c’est par une vidéo projection que Tearii Alpha, s’est adressé à la jeunesse du Pays. Il les a remerciés et encouragés à poursuivre leur combat contre l’indépendance en votant massivement pour Michel Buillard et Bruno Sandras.
Vint le tour du sénateur Gaston Flosse qui a su capter l’attention de son auditoire en revenant sur les résultats du premier tour de l’élection législative, il a appelé les polynésiens à se mobiliser pour l’autonomie au sein de la République française.
Après les interventions, place à la DJ party, les jeunes ont pu dancé jusqu’au 23H00.
Retrouvez l’intégralité du discours du sénateur Gaston Flosse….
Le sénateur Gaston Flosse avec les Jeunes Actifs
Allocution de M. Gaston FLOSSE,
Sénateur de la Polynésie française,
Président du Tahoeraa Huiraatira
« Meeting dance party »
Samedi 9 juin 2007 à partir de 18h00 – Place Tarahoi
Merci à vous tous d’être venus si nombreux. Merci à tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette soirée qui nous rassemble pour partager à la fois des moments de plaisir et de convivialité et un engagement commun au service de notre pays et de nos valeurs.Nous vivons en campagne électorale depuis presque six mois et beaucoup de Polynésiens disent qu’ils sont « fiu » de la politique et des élections. Et c’est vrai que le taux de participation au premier tour des législatives a été décevant, surtout aux îles du vent.Mais votre présence ce soir prouve que de nombreux jeunes ont compris l’importance des enjeux et restent mobilisés même après avoir voté trois fois en deux mois.
Quels constats tirons-nous de ce 1er tour des législatives :
1. La solidité du Tahoeraa Huiraatira qui demeure la 1ère force politique de notre Pays.
Elle est évidente dans les deux circonscriptions. A l’ouest Michel Buillard arrive en tête avec 21 789 voix soit 41,43% des suffrages exprimés.Il n’atteint pas la majorité absolue car Nicole Bouteau et Jean-Christophe Bouissou, qui ont quitté le Tahoeraa, se présentaient contre lui.
Mais son résultat prouve que, malgré les défections intervenues depuis 2002, le Tahoeraa Huiraatira reste, s’il ne se divise pas davantage, la plus grande force électorale dans la première circonscription.Bruno Sandras est également en tête à l’Est avec 14 342 voix soit 36,87% des suffrages exprimés.Le Tahoeraa Huiraatira totalise 36 131 voix contre 32 594 voix au tavini soit une avance de près de 4 000 voix, la même que pour les Présidentielles.
2. 2ème constat, la nette domination des autonomistes.
Oscar Temaru qui se référait au scrutin de 2005 pour affirmer qu’il était seul légitime pour diriger le pays, a subi un sérieux échec. L’ampleur apparente de sa victoire à Faaa n’est due qu’à la division des voix autonomistes. En réalité, si on additionne les 1 760 voix de Michel Buillard et les 1 198 voix de Jean-Christophe Bouissou, Oscar Temaru n’a que 1 757 voix d’avance sur les autonomistes, ce qui est l’écart le plus faible qu’il ait obtenu depuis longtemps. Sur l’ensemble de la Polynésie, les deux candidats du Tavini, obtiennent seulement 35,62% des suffrages exprimés. Les candidats autonomistes dépassent largement les 60%.
3. 3ème constat, l’échec de la troisième voie.
Le verdict des urnes est sans appel pour tous ceux qui refusent la bipolarisation et le débat Autonomie-Indépendance. Le Tahoeraa et l’UPLD obtiennent à eux seuls 75,10% des suffrages exprimés. Les prétendants à la troisième voie, obtiennent des résultats pitoyables.
Tous ensemble ils totalisent 24,9% des voix.
La dernière étape de la longue période électorale que nous venons de vivre n’est pas la moins importante. C’est seulement après ce second tour des législatives que le Président de la République disposera d’une majorité pour gouverner notre République jusqu’en 2012. Vous comprenez bien que si nous ne parvenons pas à donner au Président de la République une forte majorité, résolue à le soutenir, il ne pourra jamais réaliser le programme pour lequel nous l’avons élu.Les plus jeunes parmi vous ne s’en souviennent peut-être pas, mais la France a déjà été paralysée à plusieurs reprises par ce qu’on a appelé la cohabitation, c'est-à-dire une majorité de députés adversaires du Président de la République. Danscette situation, plus rien de constructif n’est possible. Le Gouvernement passe son temps à se battre contre le Président de la république au lieu de s’occuper de la France et des Français. Le Président devient pratiquement incapable d’agir utilement.Vous avez vu comment s’est comportée Ségolène Royal vis-à-vis de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Si vous avez suivi le débat télévisé, vous avez remarqué son agressivité et sa mauvaise foi. Si les socialistes gagnaient les élections législatives, c’est elle qui serait Premier Ministre.
Il est absolument indispensable que le Président de la République puisse compter sur une large majorité de députés UMP à l’Assemblée Nationale.
Les Polynésiens ont majoritairement approuvé le programme de Nicolas Sarkozy. Ils doivent logiquement se mobiliser pour lui donner les moyens de gouverner en élisant deux candidats UMP à l’Assemblée Nationale.
C’est clairement l’intérêt de la France, mais c’est aussi, encore plus certainement, l’intérêt de la Polynésie française. Vous avez vu les sondages en métropole. Vous savez que l’UMP est assurée de remporter une nette victoire, peut-être même d’obtenir plus de 400 députés sur 577. Et vous savez que les sondages en métropole ne sont pas truqués comme ceux du journal « Les Nouvelles » qui annonçaient l’élimination de Michel Buillard et Bruno Sandras dès le premier tour.
Mais même si l’UMP peut gagner sans nous, vous comprenez bien que l’avenir de la Polynésie française ne sera pas le même selon le choix que nous ferons le 16 juin pour soutenir le projet de Nicolas Sarkozy ou pour nous y opposer.
Vous avez vu l’énergie exceptionnelle dont fait preuve notre nouveau Président de la République.Vous avez vu avec quel enthousiasme irrésistible il bouscule tous les conservatismes, en France comme dans la politique mondiale. La Polynésie doit-elle rester à l’écart de ce formidable élan ? Non ! Nous sommes un pays jeune, un pays où les jeunes comme vous sont majoritaires. Nous sommes, vous jeunes, êtes encore plus sensibles, encore plus concernés par la volonté de Nicolas Sarkozy de sortir de l’immobilisme, d’ouvrir de nouvelles frontières, de relever de nouveaux défis.
Franchement, qui peut, parmi les candidats qui se présentent le 16 juin, répondre à cette attente, à cet espoir, à cette volonté tendue vers l’avenir ? Qui peut permettre à notre pays de participer immédiatement et pleinement, en totale adhésion avec la majorité des Français, à ce nouvel essor de notre nation ?
Croyez vous que ce soit Oscar Temaru ?
Oscar Temaru, s’il était élu, utiliserait son mandat uniquement pour réclamer l’indépendance. Il n’essaierait même pas d’obtenir une aide de l’Etat en faveur de la Polynésie. Le développement, l’emploi, la formation, la santé, la solidarité, tout cela ne l’intéresse pas. Faire de la Polynésie un Etat souverain séparé de la France est son seul objectif politique.
Faut-il parler de Pierre Frébault ? Par charité, je n’insisterai pas sur ses contradictions. Aujourd’hui il est candidat du Tavini tout en déclarant à la télévision qu’il est autonomiste. C’est assez pitoyable, mais ce n’est pas très important. Mais le seul avenir qu’Oscar Temaru soit capable de nous préparer c’est un retour 250 ans en arrière, avant que le premier navire venu d’Europe n’accoste sur nos rivages.Nous sommes tous fiers de nos ancêtres Maohi. Moi qui suis né à Mangareva d’une maman qui ne parlait pas un mot de Français, moi qui n’ai découvert Tahiti et la langue française qu’à l’âge de cinq ans, je n’ai pas de leçon d’authenticité Maohi à recevoir d’Oscar ni de personne. Mais je vois le monde tel qu’il est.
Je sais bien qu’un retour de 250 ans dans le passé est impossible. Je sais bien qu’aucun de nous, à commencer par Oscar, n’accepterait de vivre comme vivaient nos ancêtres. Je vois bien que la nationalité française est une chance extraordinaire pour nous et nos enfants.Pour profiter pleinement de cette chance, nous devons élire deux députés qui se sentent totalement Polynésiens et totalement Français, deux députés qui participeront à la réalisation du programme de Nicolas Sarkozy et à notre programme.Ces députés, Nicolas Sarkozy lui-même les a choisis, et ils sont ici devant vous : Michel Buillard pour la première circonscription et Bruno Sandras pour la seconde circonscription.
Ce sont deux hommes politiques de conviction, deux maires proches de la population, deux membres fidèles du Tahoeraa Huiraatira. Michel est l’un de mes plus anciens compagnons. Avant d’être député il a été ministre dans tous mes gouvernements et même vice-président. Il a sa propre personnalité, sa sensibilité, son approche des problèmes et des gens. Mais il a toujours fait preuve d’une loyauté sans faille vis-à-vis du Tahoeraa Huiraatira et des valeurs que nous défendons depuis plus de trente ans.
Bruno, qui est plus jeune, un vrai gamin qui était à l’école quand j’ai fondé le Tahoeraa, nous a évidemment rejoints plus tard. Il l’a fait librement, après avoir conquis tout seul la mairie de Papara. Il l’a fait sans calcul personnel, par conviction politique, par adhésion aux valeurs du Tahoeraa Huiraatira. Depuis son adhésion il a fait preuve d’une fidélité parfaite à notre Mouvement, malgré les moments difficiles que nous avons connus depuis 2004.Notre pays, qui a tant souffert des girouettes politiques, a la chance d’avoir deux candidats compétents et solides dans leurs convictions. Nous avons la chance d’avoir deux candidats capables de faire participer la Polynésie française au mouvement de renouveau impulsé par le Président de la République. Comment pourrions-nous gâcher cette chance ? Comment les jeunes Polynésiens pourraient-ils tourner le dos à leur avenir ? Je ne peux pas le croire.
Je suis certain que les Polynésiens vont élire Michel Buillard et Bruno Sandras à une très large majorité. Et je suis également certain que le vote en leur faveur sera encore plus massif chez les jeunes.
Ces élections législatives sont d’une très grande importance, et nous allons les gagner, avec vous et grâce à vous. Mais ce ne sera pas notre dernier combat. En politique, il n’y a pas de victoire définitive. D’autres échéances nous attendent pour élire nos maires ou nos représentants à l’Assemblée. Les enjeux resteront les mêmes. Il faudra toujours choisir entre le passé et l’avenir, entre le repli et l’ouverture, entre la rupture avec la France et l’Autonomie au sein de la République.
Dans tous ces combats nous aurons besoin de vous. Je compte sur vous et je vous en remercie par avance.
Bonjour,
Ma question est la suivante qu’elle est la différence entre le mouvement des jeunes actifs du tahoera’a et celui des jeunes du tahoera’a ? Qui est le président du mouvement des jeunes, ça fait un peu désordre.
Réponse au post :
Le Mouvement des Jeunes du Tahoeraa existe depuis plus longtemps (il a succédé aux « Jeun’Orange » crées en 1995). Son président actuel est Tearii Alpha. Les « Jeunes actif du Tahoeraa » est un groupe qui s’est constitué très récemment autour, notamment, d’étudiants de l’Université. Je comprends que cela puisse faire un peu « désordre », mais les structures d’accueil des jeunes dans un parti politique sont en évolution permanente par le fait même que leurs adhérents changent sans cesse. On ne peut pas rester toute sa vie dans la catégorie « jeunes », hélas…
Rédigé par : hana | 22 juin 2007 à 03:05