Motion de censure adoptée par 35 voix

Les élus à l'Assemblée de la Polynésie française se sont rassemblés dans l'hémicycle le vendredi 31août 2007, dans le cadre du débat sur la motion de censure déposée par le groupe UPLD contre le gouvernement Tong Sang. Après la lecture du texte de la motion de censure, cinq représentants sont intervenus pour se positionner sur l’ordre du jour.
La motion de censure a été adoptée par un total de 35 voix ce qui met donc fin aux fonctions du gouvernement de Gaston Tong Sang.
Il s'agissait de la troisième motion de censure déposée par l'UPLD contre le gouvernement Tong Sang depuis le début de l'année (une en janvier et une au mois de juin). L’élection du président de la Polynésie française a été fixée au 10 septembre prochain en attendant la composition d'un nouveau gouvernement, l'ancienne équipe sera chargée d'expédier les affaires courantes. La date limite du dépôt des candidatures pour le poste de président a été fixée au mercredi 5 septembre à minuit.

Dépôt de gerbe au monument aux morts

C’est dans une atmosphère de recueillement que les autorités du pays ont déposé une gerbe au monument aux morts, à Papeete. Christian Estrosi secrétaire d’Etat aux DOM/TOM, arrivé la veille à Tahiti était accompagné du Sénateur Gaston Flosse, du haut commissaire, Anne Bocquet, des deux députés de la Polynésie Michel Buillard et Bruno Sandras, de Gaston Tang Sang, et de Michel Paoletti membre du CES.
Après s’être recueillis devant la stèle en mémoire des victimes des guerres, les autorités présentes observèrent  une minute de silence qui fut suivie de l’hymne national. Ensuite le ministre a salué les anciens combattants puis il s’est arrêté pour écouter un groupe de jeunes qui interprétait des chants.

Réunion d'information à Tiarei

La délégation du Tahoeraa Huiraatira composée du Sénateur Gaston Flosse, d’Edouard Fritch, de Madeleine Bremond, de Romance et Henri Florh s’est déplacée le jeudi 23 août 2007 à Tiarei, toujours dans le cadre de la  tournée d’information. C’est face à soixante présidents de sections, que les cadres du parti ont expliqué la situation politique du pays. Après l’accueil des personnalités, la soirée a été ponctuée de plusieurs discours. A commencer par celui d’Edouard Fritch qui a expliqué les raisons qui ont poussé  le mouvement à sortir de la majorité, ainsi que le choix du bureau exécutif de laisser la liberté de vote aux représentants du Tahoeraa Huiraatira concernant la motion de censure. Après Edouard Fritch ce fut au tour du président du Tahoeraa Huiraatira de prendre la parole, avec une intervention qui était très attendue. Le Sénateur Gaston Flosse a expliqué que le rapprochement avec le Tavini Huiraatira n’était pas un accord acté  mais une tentative d’effacer les divergences pour le bien du pays. Le leader du parti a rappelé la volonté du mouvement de construire une stabilité politique reposant sur de nouvelles bases ayant pour objectif de conduire, avec l'aide de la France et dans l'autonomie, une Polynésie française sur la voie du développement économique, social et culturel. De nombreuses questions ont été posées auxquelles il a été répondu avec franchise et précision.

Communiqué de presse

La presse était conviée le jeudi 30 août 2007 par le Sénateur Gaston Flosse à la permanence du mouvement.
Le Tahoeraa Huiraatira par l’intermédiaire de son président a souhaité réagir sur la situation politique et notamment après la diffusion, dans la soirée du mercredi 29 août 2007, d’un communiqué de presse du président de la Polynésie française dans lequel il affirmait que la plateforme autonomiste acceptait les demandes du Tahoeraa Huiraatira concernant les postes ministériels et la présidence de l’OPT. Le Sénateur Gaston Flosse a déclaré avoir été stupéfait en apprenant la nouvelle, il estime que cette annonce est tardive et aurait dû être crédibilisée par une démission immédiate des frères Frébault. Le président du Tahoeraa a ajouté qu'il n'avait reçu aucune lettre ni aucun appel téléphonique de Gaston Tong Sang pour confirmer cette proposition.
De plus, Gaston Flosse s’est interrogé sur la confiance que le mouvement pouvait encore accorder à Gaston Tong Sang à la suite des deux réunions, à Paris puis à Papeete, des autonomistes. C’est en s’appuyant sur les titres des journaux  que le Sénateur Gaston Flosse a démontré que Gaston Tang Song avait lancé une bataille contre le Tahoeraa Huiraatira. « Gaston Tang Song nous combat, non seulement par ses déclarations, mais il est déjà en train de monter ses listes dans l'ensemble des circonscriptions. Nous avons des témoignages de maires qui ont été contactés pour être sur ses listes…Gaston Tong Sang nous prend vraiment pour des idiots, mais sa manœuvre a échoué ".

Le président du Tahoeraa Huiraatira avec les militants de Toahotu

La délégation du Tahoeraa Huiraatira poursuit ses tournées d’information dans les communes. Une cinquantaine présidents de sections ont assisté à la réunion d’information du Tahoeraa Huiraatira, le mercredi 29 août 2007 à Toahotu. Le Sénateur Gaston Flosse accompagné de nombreux cadres du mouvement  dont Edouard Fricth, Bruno Sandras, Pascale Haiti, Chantal Galenon ont été accueillis par le président de la fédération Milton Toofa.
Edouard Fritch et le Sénateur Gaston Flosse ont pris la parole afin d’évoquer clairement la situation politique sans oublier de faire le point sur leur mission à Paris.  Le président du mouvement  lors de son intervention a indiqué que sa plus grande préoccupation était la stabilité et l’avenir du pays contrairement aux propos communément diffusés. De nombreuses questions ont été posées auxquelles il a été répondu avec franchise et précision.

Le Sénateur Gaston Flosse avec les militants de Toahotu

Communiqué de presse

                             La troisième " farce " de Tong Sang

Quelle belle image que celle de la troisième " farce " réunie au tour de Gaston Tong Sang à la présidence ! Tous les opportunistes de la politique, les petits dinosaures, les éclopés du suffrage universel enfin regroupés ! Quel tour de force pour cette belle farce. Gaston Tong Sang, qui se veut l'incarnation du renouveau politique, a même réussi à faire sortir de leur retraite quelques dinosaures d'hier comme Jean Juventin et Monil Tetuanui, qui, chacun le sait, sont des hommes d'avenir au passé sans tache. Il ne manquait plus au tableau que Jean-Baptiste Céran Jérusalémy qui manifestait hebdomadairement pour demander la démission de Tong Sang avant de se rallier à son panache après avoir été décoré de l'Ordre de Tahiti Nui. Voilà la " relève " politique vantée par Philip Schyle ou Béatrice Vernaudon qui pensent avoir trouvé leur salut politique derrière un président en sursis.Cet étalage, tout comme celui de la semaine dernière à Paris, aura au moins le mérite de démontrer, s'il en était encore besoin, que Gaston Tong Sang n'a jamais cherché à dialoguer et à reformer une majorité avec le Tahoeraa, mais qu'il poursuit son objectif de prendre la tête d'une coalition anti-Tahoeraa.Depuis plusieurs mois, Gaston Tong Sang poursuit son rêve de créer son propre parti politique. Pourquoi ne le dit-il pas ouvertement ? Pourquoi ne démissionne t-il pas du Tahoeraa Huiraatira. Qu'il soit franc ! Qu'il arrête son jeu hypocrite et malhonnête ! Qu'il prenne enfin ses responsabilités et avoue que ses intentions sont de combattre le Tahoeraa Huiraatira. Gaston Tong Sang a le droit de former son propre parti politique ou de prendre la tête d'une fédération de partis qui combattent le Tahoeraa Huiraatira. Mais il n'a pas le droit d'agir ainsi tout en restant un membre dirigeant du Tahoeraa Huiraatira. C'est absurde, c'est lâche, c'est malhonnête et c'est formellement interdit par nos statuts. Le Tahoeraa Huiraatira demande à Gaston Tong Sang de faire preuve d'un minimum d'honnêteté, de courage et de dignité en présentant immédiatement sa démission de notre Mouvement.

L'étude de la motion de censure programmée pour vendredi 31 août 2007

                                           
Le Sénateur Gaston Flosse a assisté à la session extraordinaire qui s'est réunie le mardi  28 août 2007 à 14 h 00 , sous la présidence d'Edouard Fritch, à la demande de 44 représentants, pour faire suite au dépôt d'une motion de censure déposée samedi par 13 représentants de l'UPLD. Peu après l'ouverture de la séance, Anthony Géros, au nom du groupe UPLD, a fait savoir que pour lever toute ambiguïté juridique sur la validité du dépôt de la motion de censure déposée en fin de semaine dernière, cette dernière avait été retirée, mais qu'une nouvelle motion avait été déposée séance tenante. Après avoir constaté le dépôt de ce nouveau texte, le président de l'Assemblée, Edouard Fritch, conformément à la loi, a renvoyé la discussion de cette motion de censure à vendredi matin, à 9 h, heure à laquelle doit reprendre la séance. Par ailleurs, le président a estimé que, puisqu'une session extraordinaire a été ouverte ce mardi à la demande des représentants, il n'y avait pas lieu de procéder à l'ouverture d'une autre session ce jeudi, ainsi que l'a demandé le président de la Polynésie française. Par contre, l'Assemblée a ajouté à l'ordre du jour de cette session les 7 projets de délibérations et loi de Pays que le président Tong Sang souhaitait voire inscrits lors de la session. Mais l'ordre du jour prévoit que ces textes ne seront mis à l'étude de l'assemblée qu'après le vote de la motion de censure qui devra intervenir au plus tard ce samedi à minuit, mais plus vraisemblablement dans la journée de vendredi.
Ce même mardi, le tribunal administratif avait été saisi en référé d'une demande émanant de Gaston Tong Sang de suspendre l'arrêté par lequel le président Fritch avait convoqué l'assemblée en session extraordinaire. Le tribunal s'est déclaré incompétent pour juger de cette requête qu'il a renvoyée devant le Conseil d'Etat. Le Conseil d'Etat est également saisi d'un autre recours du président Tong Sang visant la légalité de l'étude de la motion de censure. La haute juridiction administrative devrait se prononcer avant la fin de la semaine.

Le Sénateur Gaston Flosse durant la session extraordinaire à l'Assemblée de Polynésie française.

Liberté de vote de la motion de censure

 

A la suite du dépôt d'une motion de censure ce samedi par l'UPLD, le bureau exécutif du Tahoeraa Huiraatira s'est réuni lundi pour arrêter sa position.
La première question qui était soumise aux responsables du mouvement concernait la convocation de l'Assemblée pour étudier la motion de censure. Selon Gaston Flosse, la séance " ne peut se tenir que si elle est convoquée par le président de la Polynésie, par le Haut commissaire ou par la majorité des représentants à l'assemblée. Le président de la Polynésie refuse de convoquer l'assemblée. Le haut commissaire refuse de convoque. La seule solution c'est que la majorité des représentants demande, adresse une lettre au président de l'assemblée pour lui demander de convoquer l'Assemblée. Donc, ce premier point a été débattu. Nous avons voté pour. Donc chaque élu Tahoeraa Huiraatira adressera une lettre chacun, individuellement, au président pour lui demander de convoquer l'Assemblée. Parce que c'est un moment essentiel de la vie démocratique de notre Pays. Nous avons d'un coté un parti qui accuse le Président qui dirige notre Pays. Et bien, il est important pour nous et pour toute la population de savoir pourquoi, quelles sont la valeur et la réalité de ces accusations-là ? Donc il y aura un débat et nous assisterons évidemment à ce débat. Voilà la raison pour laquelle nous avons donné notre accord et nous avons signé pour demander de convoquer l'Assemblée ".
D'ores et déjà, le président Edouard Fritch a signé l'arrêté convoquant l'assemblée en session extraordinaire ce mardi à 14h.
Par ailleurs, les membres du bureau exécutif ont débattu de l'opportunité de s'associer au vote de la motion de censure. Pour Gaston Flosse, " les avis sont très partagés. Il y en a qui sont très, très franchement, mais violemment contre M. Tong Sang et qui sont décidés à voter la motion de censure. Allant même jusqu'à dire, si vous voulez m'expulser parce que j'ai voté la motion de censure, expulsez-moi, mais je voterai la motion de censure. Et d'autres ont dit qu'ils ne votaient pas la motion de censure. Donc la sagesse a voulu, compte tenu de cette incertitude, que nous laissions la liberté de vote aux représentants du Tahoeraa Huiraatira. Nous irons à l'Assemblée, le jour fixé par le Président de l'Assemblée. Ceux qui voudront voter la motion de censure mettront dans l'enveloppe le bulletin oui pour la motion de censure et la déposeront dans l'urne. Ceux qui sont contre cette motion de censure déposeront une enveloppe vide. Et voilà ".

Gaston Flosse invité de RFO Polynésie

Le Sénateur Gaston Flosse qui  était l’invité de RFO Polynésie, le dimanche 26 août 2007, a indiqué que le lendemain lundi devait se réunir le bureau exécutif du Tahoeraa Huiraatira afin de répondre à la question de savoir s'il soutenait la convocation en session extraordinaire de l'Assemblée de Polynésie. Il  a ajouté que l’objectif n’était pas d'aller à la recherche du pouvoir mais de se battre pour le développement économique, social et culturel  de la Polynésie  française. Pour Gaston Flosse " la Polynésie est bien malade et nous ne désirons pas en rajouter". Cette intervention du Sénateur qui a été particulièrement suivi a permis de montrer que malgré les preuves de bonne volonté de la part du Tahoeraaa Gaston Tong sang a persisté dans son refus de discuter ou tout au moins d'entendre les voix amies, les appels de sa propre famille  politique. Désormais le débat aura lieu au sein de l'Assemblée.

Extrais du journal de RFO Polynésie du dimanche 26 août 2007

Gaston Flosse de Télé Polynésie et Edouard Fritch invité de Radio 1

 
Le Sénateur Gaston Flosse sera l’invité, le dimanche 25 août 2007 au soir, des journaux de Télé Polynésie pour commenter l’actualité de la semaine.
De son côté,Edouard Fritch participera dans la matinée du samedi 24 août 2007 entre 10 h et 11 h à l’émission « Ligne ouverte » sur Radio 1, au cours de laquelle il répondra aux questions de Benoît Buquet, mais surtout aux questions des auditeurs.