Monsieur le Secrétaire général adjoint,
J’ai eu connaissance des propos que vous avez tenus lors d’un entretien avec deux journalistes diffusé par une chaîne de télévision.
Si je vous ai bien compris, vous souhaitez un renouvellement des hommes et des idées en Polynésie française. Ce vœu de renouveau est aussi vieux que la politique, cela n’engage à rien de précis et c’est meilleur pour la communication que de parler de fidélité aux hommes et aux idées. La rupture est décidément à la mode. C’est apparemment devenu un thème obligatoire pour faire sa cour.
La rupture, le changement, le renouveau, c’est séduisant, c’est « tendance » ; c’est surtout un habillage moderne et flatteur de ce que nous appelions inconstance et trahison.
Mais, au-delà de cette déclaration de principe en faveur du changement, il faut bien finir par désigner celui ou ceux qui vont incarner ce renouveau. Après quelques esquives, pressé par les journalistes, vous avez admis que Gaston Tong Sang était à vos yeux le porteur de ce renouveau. Ne connaissant rien de la Polynésie française, vous avez pu dire cela sans rire. Mais tous ceux qui vivent ici savent que Gaston Tong Sang, membre dirigeant du Tahoeraa Huiraatira depuis 25 ans, est tout sauf un homme neuf. Ils savent surtout que, pour satisfaire ses ambitions, il s’est entouré d’une bande de politiciens au rancart qui se raccrochent à lui pour tenter de survivre...
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